Les faits ont eu lieu peu après 1 heure du matin dans la nuit du mardi 23 au mercredi 24 mai. Le corps d'un jeune homme, tué par balle, a été retrouvé à Bourg-les-Valence. C'est le 4e homicide par arme à feu sur l'agglomération valentinoise en 2 semaines. Le procureur de la République, Laurent de Caigny, a réagi sur France Bleu Drôme Ardèche.

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Un homme, qui s'était présenté spontanément à la police mercredi matin, était toujours en garde à vue ce jeudi 25 mai 2023, a indiqué le procureur de la République à Valence, Laurent de Caigny, lors de la Matinale de France Bleu. 

À une centaine de mètres de l'endroit où a été retrouvé le corps d'un jeune homme, tué par balle, "un véhicule calciné présentant des traces de tirs par arme à feu" a également été découvert. Le parquet de Valence indiquait mercredi soir "qu'un individu, pouvant avoir un lien avec ce véhicule, s'était présenté au commissariat en fin de nuit et a été placé en garde à vue."

"Quelqu'un qui, en toute fin de nuit, se présente spontanément au commissariat pour parler d'un véhicule criblé de balles, ça questionne", ajoutait ce jeudi matin Laurent de Caigny. "Dans un cadre légal, la garde à vue, il est interrogé". 

Série d'homicides

Le corps d'un homme de 27 ans a été retrouvé dans la nuit du 23 au 24 mai sur le parking d'une station de lavage auto, près d'un supermarché de Bourg-lès-Valence. C'est la 4e victime en deux semaines sur l'agglomération valentinoise. Ce dernier est originaire des quartiers des Hauts de Valence. 

Entre le 9 et le 13 mai, trois autres hommes avaient déjà été tués par balle à Valence, dans les quartiers du Plan et Fontbarlettes. L'enquête sur ces trois premières affaires est menée par la PJ et pilotée par la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Lyon. Concernant l'un de ces homicides, un mineur a été interpellé et écroué

Règlements de comptes ?  Luttes de territoires ? "Par les méthodes employées, on sent bien que ce sont des assassinats ciblés (...), selon Laurent de Caigny. Mais ils s'inscrivent sur un fond de trafics de stupéfiants et dans d'autres dossiers d'homicides qui ont pu avoir lieu dans les deux dernières années". 

Si on ne peut techniquement lier ces quatre homicides, "ils ont en revanche le même terreau ; un terreau de délinquance et criminalité organisée valentinoise. Avec notamment en toile de fond le trafic de stupéfiants, notamment sur les quartiers de la zone de sécurité prioritaire du Plan et Fontbarlettes", indique le procureur de Valence.

Mais le magistrat apporte une nuance : "là encore, il ne faut pas imaginer que tout est dessiné avec des frontières. Ce n'est pas un jardin à la française, la délinquance organisée". 

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