"J'ai la peur au ventre", 2 jours après la fusillade près d'une école à Valence, les parents craignent pour leurs enfants

Très peu d'élèves étaient présents ce matin à l'école Brossolette, située dans le quartier du Plan à Valence. Une journée blanche a été décidée par un collectif de parents d'élèves deux jours après une fusillade. Ce mardi 26 mars, un homme a été blessé par balle devant le parking de l'école.

Un homme a été gravement blessé, ce mardi 26 mars, sous les fenêtres des classes de l'école Brossolette à Valence. Deux jours plus tard, l'école a rouvert ses portes et les enseignants étaient présents pour accueillir les élèves, avec la protection de la police, mais très peu d'élèves sont venus.

40 élèves sur 200

Le temps semblait s'être figé ce matin. Des classes entières étaient à l'arrêt et le silence de l'école régnait en maître. Seuls 40 élèves sur 200 étaient présents. Sur le parvis, au loin, se trouvait la police, derrière les parents et en première ligne, les enseignants. Trois remparts essentiels face à la peur des familles dont certaines ne veulent pas que leurs enfants reviennent.

Je suis désolée, aujourd'hui, mettre mes enfants à l'école, ça veut dire avoir la peur au ventre et se demander si je vais les récupérer en vie à la fin de la journée.

Mère d'élève

Ecole Brossolette de Valence

Ce mardi 26 mars, pendant une heure, les enfants ont aperçu des hommes cagoulés à travers la fenêtre de la cantine. "La première chose que ma fille m'a dite en rentrant mardi c'est "maman, je ne veux pas retourner à la cantine"", confie une mère d'élève. "Je travaille, son père travaille aussi, comment on fait ? À part mettre des jolis grillages, rien n'a été fait".

"L'école ne doit jamais reculer"

Des volontaires de l'Education nationale ont été déployés en urgence pour entendre le choc et trouver les mots justes. "On ne traite pas sur le long terme, on intervient ponctuellement et après on peut orienter les familles sur des suivis à l'extérieur, des professionnels qualifiés, sur la prise en charge psychologique, notamment des cas de traumatisme", explique Stéphane Demez, coordinateur de la cellule d'écoute.

L'école est ouverte toute la journée. Les enseignants restent debout mais les visages restent graves et incertains.

Ils sont tous là parce qu'ils ont une grande estime de leur mission et ils savent pourquoi ils sont là. L'école ne doit jamais reculer et abdiquer.

Pascal Clément

Directeur académique de la Drôme

Dans la matinée, une maman a finalement décidé de faire demi-tour et de rentrer chez elle, avec son fils, scolarisé en maternelle.

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