Mort de Thomas à Crépol : toujours pas de certitude sur l'auteur du coup de couteau fatal

Près de quatre mois après la mort du jeune Thomas, et malgré cinq nouvelles mises en examen, les enquêteurs n'ont toujours pas identifié avec certitude l'auteur du coup de couteau qui a mortellement blessé le lycéen à la fin d'un bal de village à Crépol, dans la Drôme.

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"À ce stade, le parquet rappelle que la détermination certaine de l'identité de l'auteur du coup de couteau mortel (...) n'est pas acquise", a écrit le procureur Laurent de Caigny dans un communiqué publié ce samedi 16 mars pour dresser le bilan d'un nouveau coup de filet dans ce dossier qui a suscité beaucoup d'émoi.

Les gendarmes ont interpellé onze personnes ce lundi 11 mars dans le cadre de l'enquête ouverte après la mort de Thomas à Crépol. Le lycéen de 16 ans avait été mortellement blessé dans la nuit du 18 au 19 novembre à la fin d'une fête dans ce village de la Drôme des collines. Le parquet a confirmé que la seconde vague d'interpellations, menée le 11 mars, avait débouché sur cinq nouvelles mises en examen.

Cinq nouvelles mises en examen, 14 au total

À l'issue de près de 96 heures de garde à vue, cinq personnes ont été mises en examen pour "homicide volontaire et tentatives d'homicides volontaires en bande organisée" — les mêmes chefs que ceux retenus contre neuf jeunes en novembre, selon Laurent de Caigny.  Deux d'entre elles ont été placées en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire. Les six autres ont été remises en liberté.

L'information judiciaire se poursuit et doit exploiter tous les éléments recueillis jusqu'à ce jour.

Laurent de Caigny

Procureur de la République de Valence

Tous avaient été placés en garde à vue pour permettre aux enquêteurs de "confronter les propos des uns et des autres et savoir quelles sont les vraies responsabilités" dans le drame, avait expliqué le patron de la gendarmerie nationale Christian Rodriguez sur les ondes de RTL au lendemain de ces interpellations. 

Lors de ses dernières communications, le parquet de Valence avait indiqué que les circonstances exactes du drame restaient à élucider, aucun des neuf jeunes mis en examen en novembre ne reconnaissant avoir porté le coup mortel à l'adolescent. Les nouveaux interrogatoires ne semblent pas avoir apporté de réponse plus décisive.

Au total, avec les interpellations précédentes, quatorze suspects sont désormais mis en cause.

Émotions et tensions

À ce stade, il est établi que le coup de couteau mortel a été porté à l'extérieur de la salle des fêtes du village de Crépol qui accueillait environ 400 personnes pour son "bal de l'hiver". La soirée avait dégénéré quand des jeunes non invités, certains jugés hostiles par des témoins, ont été mêlés à une altercation à l'intérieur de la salle, avant des affrontements à l'extérieur, selon les éléments précédemment communiqués par le procureur de Valence. 

Appelés sur place, les pompiers avaient pris en charge dix-sept personnes, y compris huit blessés dont quatre graves. Thomas, capitaine junior de l'équipe de rugby du RC de Romans Péage, était décédé sur la route de l'hôpital. La mort de l'adolescent avait provoqué une vague d'émotions.  
Les tensions qui ont suivi avaient poussé les autorités à lancer des appels au calme. La justice a condamné plusieurs identitaires à de la prison ferme pour avoir participé à des manifestations interdites. Une marche blanche dans les rues de Romans-sur-Isère avait rassemblé plus de 6000 personnes quelques jours après le drame. Les obsèques de Thomas ont eu lieu le 24 novembre, à Saint-Donat-sur-L'Herbasse.  

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