La situation est tendue au rond-point des éoliennes à Donzère (Drôme). Depuis une semaine, plus aucun camion ne passe pour accéder à la plateforme logistique d'Intermarché. Une réunion était organisée ce mercredi 31 janvier à la mairie entre les agriculteurs et la direction de la grande surface.
Les agriculteurs ont tous le pas pressé et les visages fermés. Aucune déclaration n’a été faite à la presse à la sortie de la réunion entre les agriculteurs et la direction d'Intermarché. L’enjeu était pourtant de débloquer le rond-point des éoliennes à Donzère (Drôme), bloqué par les agriculteurs depuis une semaine.
Risque de chômage pour les chauffeurs
Sept jours qu'aucun camion ne rentre dans la plateforme logistique d’Intermarché. Elle est pourtant essentielle car elle ravitaille 150 magasins du sud-est de la France. Mais il y a une autre conséquence, les camions de la marque G7 ne peuvent plus rejoindre leur entrepôt. Pour les chauffeurs, la situation n’est plus tenable car ils risquent d'être placés en chômage partiel. Les gendarmes tentent tout de même de calmer les esprits. "C'est environ une centaine de camions qui sont bloqués par jour et on perd à peu près 30 000 euros par journée", confie José Martin, délégué syndical G7. "On sort d’un redressement judiciaire et si on continue ainsi, on va tous finir au chômage et ce n’est pas possible. On essaie donc de défendre la situation et d'aller voir les agriculteurs".
Au rond-point, les agriculteurs discutent en catimini des suites à donner au blocage. Mais aucun agriculteur souhaite parler à la presse. La preuve d'une tension qui monte avec la grande distribution et le gouvernement.