Trois semaines après la mort de Thomas à Crépol, Laurent Wauquiez veut plus de vidéosurveillance en zone rurale

Bientôt trois semaines après la mort de Thomas à Crépol, tué d'un coup de couteau à la sortie d'une fête de village, les politiques de droite se sont rassemblés aujourd'hui sur les lieux du drame. Parmi eux, le président de la région Laurent Wauquiez.

Presque trois semaines après le décès de Thomas dans la nuit du 18 au 19 novembre à Crépol, le petit village de la Drôme est encore endeuillé. "Tous les matins, j'ouvre mon portail et je vois cette salle des fêtes où est mort Thomas. Mes enfants sont assez traumatisés.", raconte Laurent, un riverain. Sa fille, choquée, n'ose plus venir sans être accompagnée. "Pour nous aussi, habitant juste à côté, c'est une vraie catastrophe et je n'arriverai jamais à comprendre ce geste, ça ne devrait pas exister.", dit-il. Laurent, 54 ans, témoigne de ces trois semaines éprouvantes pour le village et ses habitants "détruits par le drame" mais affirme que chacun "évite d'en parler".

Laurent déplore aussi l'attitude de certaines personnes qui prennent des photos du lieu où s'est déroulé le drame. "C'est une scène de crime, pas une fête.", s'indigne-t-il. Il dénonce aussi la récupération politique, de tous bords, faite de la mort du jeune Thomas. "Les politiques viennent mais on est toujours au début de l'enquête, tout ça ne fera pas revenir Thomas" ajoute-t-il. 

Des caméras dans les villages 

Laurent Wauquiez, a décidé de se rendre sur place ce 7 décembre. Le patron de la région Auvergne Rhône-Alpes était en compagnie de Martine Lagut, la maire de Crépol ainsi que les maires de Romans-sur-Isère et de Bourg-lès-Valence. Après avoir échangé avec les parents de Thomas, ils se sont déplacés à la salle des fêtes du village.

Laurent Wauquiez veut "poser des actes", après l'émotion et le recueillement. "La réalité de ce drame terrible, c'est la montée de violence de notre pays et qui part de certains quartiers et cette violence touche nos zones rurales". Pour lui, une "violence radicale" s'installe partout en France. Mais sa préoccupation, son "obsession" comme il aime à le rappeler, reste de protéger les communes rurales, depuis son rôle de chef de région.

Ainsi, il propose d'installer plus de caméras de vidéosurveillance en milieu rural avec un budget de la Région dédié. En complément, il souhaite demander à Emmanuel Macron d'équiper les gendarmeries de centre de surveillance vidéo et d'expérimenter dans les villages volontaires. Laurent Wauquiez a annoncé vouloir étendre et renforcer la cellule psychologique déjà en place, sans préciser les contours de cette mesure.

Pour lutter contre la délinquance dans le quartier de la Monnaie, d'où sont originaires certains suspects du meurtre de Thomas, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère estime que la prévention n'est pas la seule solution et veut faire appel à l'Etat et au "régalien". "Aujourd'hui, on a une partie récupérable, une autre accompagnée par la prévention et une autre totalement hermétique et imperméable, donc une frange pour laquelle un maire, seul, ne peut pas y arriver", affirme-t-elle.

Dossier complexe 

Cette semaine, nos confrères du Parisien et de franceinfo avaient démontré la complexité de l'affaire. Neuf suspects sont mis en examen dans ce dossier. En dépit des demandes du procureur de la République de Valence de ne pas céder à des "dénonciations sans preuve, des spéculations ou interprétations hâtives", l'ultradroite s'était réunie pour une "expédition punitive" xénophobe le 25 novembre dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-IsèreMais le procureur de Valence répétait à franceinfo, lundi 4 décembre, qu'à ce stade, les éléments ne sont pas suffisants pour parler d'un crime raciste, tout en n'écartant pas l'hypothèse. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité