Un acarien, originaire du sud-est de l'Asie, est devenu l'ennemi numéro 2 des apiculteurs après le frelon asiatique. Il s'attaque aux abeilles au sein même des ruches. Dans la Drôme les apiculteurs font des formations pour éradiquer ce grave danger pour leurs ruchers
Le varroa, véritable bête noire des ruchers...
C'est un acarien pas plus gros qu'un millimètre et qui dévaste les ruchers. Et dans la famille varroa c'est la femelle, plus grande que le mâle, qui est la prédatrice. Elle s'installe dans les cellules où se trouvent les larves d'abeilles et pond des œufs. Et " comme elle se nourrit par piqûre de l’hémolymphe des abeilles, la femelle varroa est donc un danger pour la reine, les mâles et les ouvrières", comme l'explique le blog Apiculture.net.
Et pour lutter contre ce parasite, arrivé par l'est de la France au début des années 1980, il faut surtout savoir le reconnaître pour évaluer le degré d'infestation.
Une formation indispensable
À Bourg-les-Valence, la section apicole du groupement de défense sanitaire a mis en place un rucher école pour former professionnels et amateurs.
Une planche en plastique blanc est glissée sous les ruches. Et il faut avoir de bons yeux.
"Ce qui n'est pas évident c'est d'arriver à reconnaître les varroas parmi les déchets qu'il y a sur le plateau", explique Bernard Guellard, président du groupement de défense sanitaire de la Drôme. "Mais c'est la phase la plus importante car elle permet de diagnostiquer l'infestation de la ruche".
Le traitement n'est pas évident si l'on évite les produits chimiques.
Bernard Guellard conseille à ses stagiaires de s'adapter à la saison : "L'été, c'est un processus particulier avec des lanières. L'hiver, un système de seringue qui injecte de l'acide oxalyque". Une substance totalement naturelle.
Certains apiculteurs utilisent un cadre avec des cellules de faux-bourdons, le choix de prédilection des femelles varroas pour la ponte.
Un varroa et sa progéniture peuvent détruire un rucher en 2 ou 3 ans.