Laurent Wauquiez pour la droite et le centre et le socialiste et président de région sortant Jean-Jack Queyranne se sont violemment affrontés, ce jeudi 22 octobre, chacun assurant vouloir être plus éthique que l'autre dans la future région Auvergne/Rhône-Alpes.
A la mi-journée, Laurent Wauquiez, candidat pour les régionales de décembre, a promis à la presse qu'il ferait signer à ses élus une charte éthique pour mettre un terme aux dérives qu'il impute au pouvoir socialiste sortant. "Nous sommes sûrement dans l'une des régions qui a accumulé le plus de scandales et de mauvaise gestion", a affirmé le secrétaire général des Républicains devant le Club de la Presse de Lyon.
Des "scandales" qui n'ont pourtant pas fait beaucoup de bruit jusqu'ici. Accusations qui ont donc grandement contrarié Jean-Jack Queyranne, qui a lui aussi présenté une charte éthique jeudi matin pour ses candidats aux régionales, texte qu'il s'applique déjà à lui-même, fait-il valoir auprès de l'Agence France Presse. "C'est une campagne crapuleuse à l'image du personnage" et "je ne me laisserai pas salir", a lancé le président de Rhône-Alpes.
Il a donc répondu point par point aux accusations de son rival.
D'abord, Laurent Wauquiez, secrétaire général de Les Républicains, a laissé entendre que M. Queyranne avait un cabinet pléthorique à la région. "Lorsque j'étais ministre de l'Emploi, je n'avais pas 55 conseillers", a-t-il affirmé. "Aujourd'hui, il y a seulement 14 contrats de cabinet", a rétorqué le socialiste.
Parmi les autres scandales dénoncés par M. Wauquiez figure la construction du nouveau siège du conseil régional, dont le coût, initialement projeté à 90 millions d'euros, a doublé. Quant à la vente de l'ancien siège, qui aurait dû rapporter 70 millions, elle est toujours au point mort, selon lui. "Un responsable d'entreprise n'aurait jamais pu survivre à un tel scandale", avait ironisé M. Wauquiez. Mais "ce chiffre de 70 millions n'existe pas! Il aurait dû rapporter 25 millions pour la région, 5 millions pour la commune de Charbonnières", a répondu le président sortant.
Le responsable des Républicains propose pour sa part de recycler l'ancien siège du conseil régional, situé dans la banlieue aisée de Charbonnières, pour en faire un "campus européen des métiers du numérique".