Depuis 6 heures ce mercredi 29 juillet, les opérations d'évacuation de ce bidonville installé sur l'avenue Esmonin à Grenoble ont commencé. Un important dispositif est en place.
Reportage. Après de longs débats discussions et procédures avec la justice et l'état, le maire de Grenoble Eric Piolle a décidé de prendre un arrêté d'expulsion.Sur les ondes de nos collègues France Bleu Isère, il a expliqué ce matin avoir voulu attendre l'été et les vacances pour les familles et que tous les occupants seraient relogés.
Près de 300 personnes ont été recensés mais il semble que beaucoup d'elles aient quitté les lieux.
Le démantèlement de ce camp, avait été annoncé à la mi-mai par Eric Piolle qui avait dit vouloir garantir "la sécurité des populations" des "réseaux mafieux" s'y étant développés.
M. Piolle avait alors indiqué son intention d'appliquer la circulaire Valls de 2012 un texte qui prévoit l'accompagnement des familles roms en cas de démantèlement de leurs campements.
"On ne peut pas se résoudre à laisser le monde dans cet état, à voir revenir les bidonvilles comme dans les années 60", a déclaré mercredi matin sur France Inter le maire écologiste, interrogé sur cette évacuation. "Personne ne dormira dehors ce soir, ni dans les jours qui viennent", a souligné l'édile en dénonçant des "conditions inhumaines" dans ce bidonville.
Selon l'élu, la préfecture a "mobilisé des moyens pour une centaine de personnes" tandis que la municipalité s'est appuyée sur une solution de mobiles-homes qui peut accueillir au total une cinquantaine de personnes. Quelques familles roms ont déjà été relogées ces derniers mois dans d'anciens logements d'instituteurs "vides et non louables dans les écoles", a ajouté M. Piolle.
La présence du "bidonville Esmonin", installé à coté du centre commercial Grand Place, tout près d'Echirolles, qui a compté jusqu'à 400 habitants, dont 200 mineurs, suscitait de fortes tensions avec le voisinage depuis plusieurs mois. Des riverains qui se félicitaient ce mercredi matin de cette évacuation.
Reportage de Gréogry Lespinasse, Yoann Étienne et Azedine Kebabti