J-3 avant le match contre Toulouse pour le FCG. Pour le Club, les fins de saisons se suivent et se ressemblent. Le match du samedi 16 mai sera crucial pour assurer le maintien en Top 14. Le moment de dresser le bilan avec Marc Chérèque.
"Il ne faut pas oublier d'où l'on vient". Le président du FCG, Marc Chérèque, souligne le travail effectué depuis 10 ans, à trois jours de la réception de Toulouse dans l'optique du maintien en Top 14.
QUESTION: Comment analysez-vous les difficultés récurrentes de Grenoble en fin de saison depuis plusieurs années?
REPONSE: "L'heure n'est pas au bilan, qu'on fera de toutes façons à la fin de la saison. Evidemment, nous sommes dans une situation difficile et très inconfortable. Mais quatre clubs (Bayonne, Castres et Brive outre Grenoble, NDLR) luttent pour trois places, et j'espère bien que le FCG fera partie du Top 14 l'année prochaine. L'heure est donc à la mobilisation générale, au travail et à la détermination pour se maintenir. Et à voir la façon dont les joueurs travaillent, leur investissement total, même samedi contre Clermont (17-37), je pense que ce sera un challenge difficile mais possible."
Q: Vous n'avez donc pas d'explications?
R: "Il y en a plein. La situation est cependant fondamentalement différente de celle de l'année dernière (Grenoble s'était sauvé à la dernière journée après six défaites et un match nul). Mais je préfère consacrer mon énergie au maintien."
Q: Le fait que votre manager Fabrice Landreau soit cité parmi les prétendants au poste de sélectionneur du XV de France a-t-il pu jouer?
R: "Sincèrement je ne pense pas. Et ce sont des rumeurs que je ne commenterai pas."
Q: Sera-t-il à la tête du FCG la saison prochaine?
R: "Oui, il est sous contrat jusqu'en 2017. Après, le contenu de son contrat reste entre lui et moi."
Q: Etes-vous surpris de votre classement après avoir été sixième mi-mars?
R: "On a toujours été conscient de nos forces et de nos faiblesses. Depuis juillet on savait que notre fin de saison serait difficile avec les réceptions de Toulon (24-35 le 11 avril), Clermont et Toulouse, des équipes au top qui en plus jouent la qualification à cette période. Alors même après notre victoire au Stade Français (30-21 le 14 mars), nous avons toujours été très prudents par rapport à d'autres ambitions plus élevées."
Q: Vous ne vous-êtes donc jamais considéré comme un prétendant à la phase finale?
R: "Effectivement quand on voyait le classement mi-mars, on pouvait penser que ce serait possible. Mais nous savions qu'une batterie de +gros+ viendraient ensuite chez nous, et pour l'instant les trois premiers nous ont battus (Castres en plus de Toulon et Clermont)."
Q: On a tout de même le sentiment que le FCG traverse une crise de croissance depuis sa remontée dans l'élite en 2012...
R: "Encore une fois, il s'agit d'un bilan que je me refuse pour le moment à faire. Mais il ne faut pas oublier d'où l'on vient: il y a 10 ans, nous étions en Fédérale 1 et nous sommes en Top 14 depuis seulement trois saisons. Entre les deux, nous avons un peu flâné en route. Nous cherchons à progresser régulièrement, mais le niveau est très élevé, avec des clubs qui arrivent à mobiliser des ressources financières que nous n'avons pas. Comme Toulouse, qui connaît d'ailleurs quelques difficultés financières, nous nous appuyons sur un modèle économique où nous cherchons à alimenter nos charges sportives par nos produits d'exploitation. Nous ne pouvons pas nous appuyer sur l'apport important de fonds propres comme d'autres. Nous essayons donc de créer un cercle vertueux, mais qui n'est possible que quand les résultats sportifs sont là."
Q: Vos difficultés vous amènent-elles à envisager des changements à quelque niveau que ce soit à l'intersaison?
R: "A nouveau, ce n'est pas le moment de répondre à cette question. Mais de sauver le club."