Plus de six cents personnes ont défilé dans les rues de Saint-Vallier (Drôme) pour protester contre le projet de fermeture, pendant six semaines cet été, du service des urgences de leur hôpital de proximité.
Le mécontentement gronde dans la vallée du Rhône. A Saint-Vallier, un gros demi-millier de manifestants ont défilé dans les rues de la ville pour dénoncer la fermeture temporaire du service des urgences de l'hôpital (Groupe Hôpitaux Drôme Nord) les nuits entre le 20 juillet et le 24 août. Durant cette période, la nuit, les urgences ne seront plus assurées sur place. Elles seront réorientées vers l'hôpital de Valence.
Ce matin, élus, habitants, commerçants étaient à l'unisson pour déplorer cette situation dont ils craignent qu'elle ne soit suivie d'autres fermetures, définitives celles-là. En se rendant à la mairie, les manifestants ont symboliquement bloqué la nationale 7 pendant quelques instants. En signe de solidarité, les commerçants ont baissé leurs rideaux au passage du cortège.
Reportage de Yaëlle Marie et Valérie Benais :
Face à explication apportée par la direction du groupe Hôpitaux Drôme Nord, le président de la commission médicale d'établissement, le Dr Jean-Pierre Picheta s'interroge sur les raisons qui ont entraîné les difficultés à trouver du personnel soignant pour cet été. Il ne cache pas " sa plus grande désapprobation dans la gestion de ce dossier tant sur le fond que la forme" : " Au regard de la chronologie des événements, il apparaît légitime de se demander si le manque d'écoute et de réactivité de la direction n'ont pas concouru à la situation que nous connaissons. " Et d'ajouter que "dans cette décision de fermeture", il n'y a eu "aucune discussion préalable, mais une simple information a posteriori."