Grève à Echirolles (Isère): l'APAVE oublie-t-elle de gérer les risques pour ses salariés?

Mouvement social, ce lundi 15 juin, dans les antennes de l'APAVE, notamment à Echirolles, en Isère. Cette société accompagne "les entreprises et les collectivités dans leur volonté de maîtriser leurs risques techniques, humains et environnementaux". Mais aurait-elle oublié ses salariés? 

C'est une centrale nucléaire qui veut accroître la sûreté de ses installations ou une entreprise industrielle qui veut établir un diagnostic sécurité et environnemental... voilà le coeur de métier de l'APAVE qui emploie 10.650 professionnels de la maîtrise des risques dont 8.000 ingénieurs en France. 

Ce lundi matin, des salariés d'Echirolles ont placé plusieurs affiches "En grève" sur la façade de l'antenne locale. Des scènes similaires ont eu lieu à Montmélian, Annecy et à l'agence du Léman. En cause, les négociations annuelles obligatoires qui ont visiblement mal tourné. Les grévistes évoquent "un mépris de la direction" qui aurait proposé 0% d'augmentation pour les cadres et 0,3% pour les autres, soit 3 euros net par mois. "Le bénéfice opérationnel du groupe s'élève pourtant à plus de 40 millions d'euros, il y a donc de la marge!", explique un syndicaliste. Pour l'occasion CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT et FO sont unis dans ce mouvement. 

Les exigences des salariés en grève sont résumés en plusieurs points, dont certains tendent à prouver que la société n'est pas exempte des risques... psychosociaux:

• revaloriser les salaires
• établir des avancées significatives en matière d'égalité de traitement entre les femmes et les hommes
• stopper la surcharge de travail permanente des services techniques et de production
• cesser la gestion managériale par le bâton et le stress
• assurer la sauvegarde de l'emploi
• mettre en oeuvre un réel dialogue social

Jointe par téléphone, la direction dit réserver ses échanges avec les partenaires sociaux.