Double raté pour l'ancien ministre de l'Intérieur italien. Le voyage de Matteo Salvini à la frontière polonaise a tourné au fiasco, un maire lui ayant vertement rappelé son récent passé de "supporter" de Vladimir Poutine.

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Matteo Salvini sent le piège de ses anciennes sympathies pour le président russe se refermer sur lui. En 2014, le patron de la Lega - l'ancien parti autonomiste du nord devenu le principal mouvement d'extrême droite italien - n'avait pas mâché ses mots.

Affirmant son soutien à l'annexion de la Crimée en 2014 ou dénonçant ce qu'il appelle la "dictature" de Bruxelles dans l'Union européenne, l'ancien ministre de l'Intérieur italien n'a jamais manqué de faire appel à sa collection de tee-shirts à l'effigie du maître du Kremlin pour afficher ses opinions.

"Je vous considère comme un insolent"

Mais celui qui se voit comme un "porteur de paix" dans le conflit russo-ukrainien semble payer le prix de ses amitiés passées. Contre tous les avis - même, semble-t-il, celui de l'ambassade d'Italie en Ukraine - il a entrepris un voyage en Pologne. Et c'est accompagné d’un petit groupe de représentants d’organisations humanitaires italiennes qu'il est arrivé à Przemysl, une petite ville qui accueillerait environ 40 000 réfugiés venus de l'Ukraine toute proche.

Après avoir remercié les ONG italiennes pour leur aide, les choses se sont gâtées pour le leader politique. Wojciech Bakun, pourtant élu de la droite nationaliste polonaise et maire de la ville, a commencé par sortir de sa veste un tee-shirt blanc à l’effigie du président russe. Le même que celui porté par Salvini dans un tweet de 2014 envoyé de la place Rouge de Moscou.

"J’ai appris ce matin que vous alliez visiter ma ville", a alors tonné le maire. "Je considère cela comme une insolence de votre part, aussi ai-je décidé de vous offrir un maillot à l’effigie de votre ami Poutine et de vous inviter à visiter un centre de réfugiés dans lequel se trouvent des milliers de victimes de cette guerre." Parti sous les huées de la foule, le leader occidental n'était pourtant pas au bout de ses peines.

L'affaire du blouson

Dès le lendemain de sa déconvenue polonaise, voici qu'éclate une autre polémique qui maintient, bien malgré lui, Salvini à la une de tous les médias italiens : l'affaire du blouson.

Habitué à faire passer des messages par le biais de ses tenues - chemisettes estivales flanquées du drapeau italien ou de l'insigne d'un corps militaire, doudounes d'hiver bardées d'insignes diverses et variées… - Matteo Salvini arborait pour son "voyage de la paix" en Pologne un anorak couvert de sponsors. Figuraient notamment le logo de la marque de vêtements Colmar et celle d'automobile Audi. 

Des sponsors qui n'ont pas tardé à exprimer leur courroux, vent debout contre "toute forme de promotion d'une personnalité politique italienne ou de quelque pays que ce soit."

Un coup de règle sur les doigts également infligé à Salvini par les employés de l'Agence régionale des urgences (Areu), une filiale de l'aide d'urgence de la région Lombardie, dans un texte incendiaire. Se dissociant de sa démarche polonaise, ils ont précisé que ces anoraks n'étaient pas en vente libre, mais donnés en dotation aux seuls personnels de l'agence. "L'agence de la région est financée par les contribuables, ce n'est pas une entreprise privée", ont-ils rappelé en conclusion.

Une bien mauvaise semaine s'achève pour Matteo Salvini. Entre tee-shirts du passé et anoraks du présent, il semble que son parti cumule véritablement les problèmes vestimentaires.

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