À quelques jours de la Toussaint, les élus de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay ont annoncé avoir trouvé un terrain pour l'implantation d'un crématorium. Le projet, évoqué depuis une dizaine d'années, n'a pour l'instant jamais réussi à voir le jour.
Le projet de crématorium est un véritable serpent de mer pour le département de Haute-Loire. Sites trop pentus, absence de gaz de ville, opposition des riverains, tous les terrains pressentis depuis une dizaine d'années ont dû être abandonnés.
Aujourd'hui, un compromis a été signé entre le propriétaire d'un terrain et l'entreprise privée qui construira et exploitera l'installation. Le site, mesurant un peu plus d'un hectare, est situé en bordure de la route nationale 88 reliant Le Puy à Saint-Étienne, à proximité du cimetière de Saint-Hostien et à l'écart du centre-bourg.
La maire de la commune, Isabelle Verdun, fait l'inventaire des critères du site. « Il fallait déjà avoir le gaz de ville, avoir un terrain sufisamment grand et être bien situé géographiquement, à la fois être accessible facilement de la nationale et proche du cimetière », énonce-t-elle.
Une enquête d'utilité publique devrait avoir lieu prochainement, et l'ouverture du crématorium pourrait se faire d'ici deux ans, voire un peu plus. L'association des crématistes de Haute-Loire est satisfaite : elle estime que même des habitants des départements voisins, Lozère et Nord Ardèche, pourront utiliser cet équipement.
En revanche, les riverains se plaignent d'avoir été mis devant le fait accompli et de ne pas avoir été concertés. « Ce qui nous inquiète surtout, ce sont les rejets de fumée, signale Frédéric Nozi, un voisin du site. Il faut approfondir le sujet, en débattre avec les élus. Parce qu'on n'a pas du tout été mis au courant ».
La Haute-Loire est l'un des derniers départements français à ne pas avoir de crématorium. Alors que plus d'un tiers des Français ont recours à cette pratique, seulement 10 à 15% des habitants de Haute-Loire font ce choix aujourd'hui.