C’est un phénomène auquel l’Auvergne n’échappe pas : la fermeture des pharmacies. En Haute-Loire, une officine basée à la Séauve-sur-Semène, a mis la clef sous la porte après 23 ans de service. Désemparé, le maire de la commune essaie de trouver une solution, pendant que les habitants eux, sont partagés entre amertume et inquiétude.
Cette pharmacie de Haute-Loire était l’unique commerce médical de la Séauve-sur-Semène. Fermée depuis une dizaine de jours, l’officine est au cœur des critiques dans cette commune de 1 500 habitants …“On n’est pas content de la pharmacie. Elle nous a laissés dans la mouise. Elle n’a pas pensé aux personnes âgées qui n’ont pas de voiture pour aller à la pharmacie », s’indigne une habitante. « On est des nouveaux à Séauve mais on avait pris nos habitudes. Comme on dit, un commerce, puis deux, puis trois… Il vaut mieux en avoir un de plus qu’un de moins », renchérit un autre habitant de Séauve-sur-Semène.
Ouvrir une pharmacie annexe
Marie-Laure Seux, commerçante à Séauve-sur-Semène, ne cache pas son inquiétude : « Garder les habitants sur la commune, c’est déjà compliqué. Maintenant qu’il n’y a plus de pharmacie, ils risquent d’aller dans une commune voisine et faire tous leurs achats. »
Face à l’urgence de la situation, la municipalité cherche activement des repreneurs, mais sans réels résultats pour l’heure. Alors, pour éviter de se retrouver dans l'embarras, le maire Bruno Marcon (DVD) de la Séauve-sur-Semène souhaite ouvrir une pharmacie annexe. « Dans notre malheur, nous avons la chance qu’une nouvelle loi soit débattue au Sénat visant à simplifier les démarches d’installation pour les pharmacies annexes sur les communes de moins de 2 500 habitants. » En moyenne depuis 6 ans, près de 200 officines ferment leur portes en France. L'Auvergne n'échappe pas à ce triste constat.
-Propos recueillis par Eloïse Gerenton pour France 3 Auvergne