Les collocations pour seniors, un concept qui fait des émules. En Haute-Loire, près d'une dizaine de maisons pour les aînés ont émergé en l’espace de 4 ans. Elles permettent aux personnes âgées encore suffisamment autonomes de rompre avec la solitude et la charge mentale du quotidien sans pour autant aller en maison de retraite.
Au bord de l’eau à Lavoûte-sur-Loire, en Haute-Loire, on trouve une maison pas comme les autres : la Maison Juliette. Elle abrite une collocatio originale. Marie-Louise, Marie-Rose et Isabelle partagent leurs vieux jours ensemble. Et ces dames peuvent compter sur la présence de Cindy, la maîtresse de maison, pour les épauler dans les tâches du quotidien. Cindy Bonnet, fondatrice de la Maison Juliette, explique : « Le but est de les soulager, de leur enlever cette charge mentale qu’on supporte tous et par ce biais-là, de l’enlever aussi aux familles. Elles savent que les résidents ne sont pas seuls et qu’ils sont entourés ».
Une solution idéale
Être entouré, c’est bien là l’objectif de la colocation pour séniors. Et même si, les résidentes viennent d’arriver, toutes semblent déjà se sentir moins seules. Marie-Louise Gibert, résidente de la Maison Juliette, raconte : « Ce matin nous avons un peu joué aux cartes et à d’autres jeux. Cela se passe très bien. Je pensais être beaucoup plus angoissée ». De leur côté, les enfants se sentent soulagés et restent persuadés qu’ils ont fait le bon choix. Geneviève Masclaux, fille de Marie-Rose, souligne : « Ils peuvent se lever à l’heure qu’ils veulent, déjeuner quand ils veulent. Ils préparent des repas, ils font des activités. Il y a vraiment une vie. Dans les EHPAD aussi, mais ils sont plus nombreux. C’est sûrement plus difficile, avec des gens plus dépendants. Là, tant que ma mère a un peu d’autonomie et qu’elle se déplace, c’est l’idéal pour nous et pour elle ».
durée de la vidéo : 00h02mn01s
Les collocations pour seniors, un concept qui fait des émules. En Haute-Loire, près d'une dizaine de maisons pour les aînés ont émergé en l’espace de 4 ans. Elles permettent aux personnes âgées encore suffisamment autonomes de rompre avec la solitude et la charge mentale du quotidien sans pour autant aller en maison de retraite.
Intervenants : Cindy Bonnet, fondatrice de la Maison Juliette / Marie-Louise Gibert, résidente de la Maison Juliette / Geneviève Masclaux, fille de Marie-Rose / Cindy Bonnet, fondatrice de la Maison Juliette
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©E. Gerenton / E. Monnier / B. Ordas
"On espère qu'il y en aura partout dans le futur"
Cindy, à l’origine de cette initiative, s’est lancée dans ce projet, en hommage à sa grand-mère, Juliette. Cindy Bonnet, fondatrice de la Maison Juliette, conclut : « Elle a fait le choix de suivre mon grand-père en EHPAD car il n’avait pas le choix. Une structure comme celle-là aurait été tout à fait adaptée pour elle mais malheureusement il n’y avait pas de structure de ce type-là dans sa commune pour répondre à sa demande. On espère qu'il y en aura partout dans le futur ». Grâce à l’habitat partagé, les résidents mutualisent les coûts. Ils paient environ 600 euros de moins qu’en EHPAD. Aujourd'hui, plus d’une dizaine de maisons privées pour seniors existent en Haute-Loire.