Expédier des poêles en Ukraine d’ici la fin du mois c’est le projet de l'association humanitaire de Haute-Loire « Main dans la Main ». Pour mener à bien cette mission l’association est épaulée par des sympathisants ou encore des entreprises.
Produire 19 poêles rocket, aussi appelés armes de combustion massive, c’est la mission de l’association de Haute-Loire « Main dans la Main » et c’est dans les locaux de la chaudronnerie Fayolle à Lapte que tout se passe. Un coup de pouce nécessaire pour le chef d’entreprise parti en Ukraine. Yannick Gerphagnon, directeur de l’entreprise Fayolle, explique : « Arriver dans un camp et voir des femmes, des enfants, des vieillards, hagards, assis sur des lits à attendre, cela a été plutôt dur. Cela a donné une motivation. On en a beaucoup parlé autour de nous et c’est un élan, ainsi de suite ».
Des bénévoles mobilisés
Un esprit de solidarité, qui concerne également les particuliers. Il y a un mois, l’association « Main dans la Main » fait un appel aux dons. Résultat, plus de 70 poêles ont été collectés et sont désormais examinés par les bénévoles. Cécile Massardier, bénévole de l’association, souligne : "L’idée est de voir si le poêle est au bois ou au charbon et de quelle énergie on a besoin. On va voir s’il y a des conduits spécifiques, des sorties de diamètre un peu exotiques". Michel Massardier, bénévole de l’association, ajoute : « Les civils sont touchés et c’est toujours la population qui souffre. Si on était à leur place, on serait bien contents d’avoir de l’aide aussi ».
Un hiver rigoureux
Ces poêles sont une priorité en Ukraine, plusieurs ONG en ont fait la demande. Un besoin venu jusqu'aux oreilles de l’association « Main dans la Main » grâce à son réseau humanitaire. Franck Gire, président de l'association, indique : « Il faut dire qu’en Ukraine, beaucoup de choses sont collectives et notamment le chauffage. Il y a des réseaux de chaleur, de gaz et d’électricité qui font que les gens ont assez peu d’appareils de chauffage individuels. Quand les réseaux sont défaillants, ou simplement en l’absence d’électricité, il n’y a plus de chauffage. C’est très problématique car l’hiver est assez rigoureux ».
D’ici fin janvier, l’association prendra la route direction Zamosc, à la frontière de l’Ukraine. Là-bas, 90 poêles seront stockés dans un centre logistique, puis dispatchés dans le pays en fonction des besoins.
Propos recueillis par E. Gerenton / FTV