La 7ème édition du festival les mauvaises herbes se déroulait les samedi 17 et dimanche 18 novembre à Chadrac, en Haute-Loire. Une vitrine pour l'agriculture biologique mais aussi l'occasion de débattre autour des alternatives pour sortir du modèle agricole dominant.
Le festival les mauvaises herbes, c’est d'abord une foire biologique qui cette année s’est tenue les samedi 17 et dimanche 18 novembre à Chadrac, en Haute-Loire. Ici on y vient notamment pour trouve du bon grain. Plusieurs associations proposent du troc de graines pour le jardin.
« C'est naturel à 100% , nos graines on les chouchoute !, explique Natacha Mamdy, docteur en pharmacie herbaliste. On fait même attention aux lieux, si c’est à mille mètres ou si c’est au bord de l’Allier. On tient compte de toutes les conditions pour que les gens aient des graines adaptées à leur environnement propre ».
Le symbole
du coquelicot
Ici, pas d'OGM ni pas de pesticide. Fabricante de cosmétiques naturels, Catherine Audigier milite pour le mouvement Nous voulons des coquelicots, qui organise des rassemblements citoyens partout en France devant les mairies chaque 1er vendredi du mois. « Le coquelicot c'est vraiment un symbole, c’est la fleur qui poussait au milieu des blés quand il n’y avait pas de pesticides et que maintenant on trouve de moins en moins. Il y a beaucoup de plantes comme ça qu’on ne trouve plus à cause des pesticides qui sont partout autour de nous, qui nuisent à la planète, qui nuisent à nous ».Exploiter
autrement
Proposé par l'association Nature et progrès, ce festival est aussi l'occasion de réfléchir à une autre agriculture, moins industrielle, moins productiviste. Pour Nathalie Velay, de l’association Cerfrance tout reste à imaginer. « Le bio peut être une stratégie gagnante mais il y en a d’autres. Par exemple, des exploitations de petit volume et qui travaillent par exemple leur produit viande avec de l’engraissement de vaches de réforme, avec du veau de boucherie, avec peut-être une petite troupe ovine sur l’exploitation… des systèmes diversifiés peuvent être de petite taille et peuvent bien fonctionner ».Quelle place pour le bio, pour les petites fermes ? Une réflexion utile quand on sait par exemple que la Haute-Loire a perdu la moitié de ses exploitations laitières en 15 ans.