"Je suis Valentin, je suis utilisé, exploité à des fins commerciales. Ma place est dans un sanctuaire" : Samedi 21 septembre, des militants de la cause animale ont protesté contre l’utilisation d’un ours noir par un dresseur pendant les Fêtes Renaissance du Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Samedi 21 septembre, des centaines de spectateurs dont beaucoup d'enfants juchés sur les épaules de leurs parents font face à un impressionnant ours noir juché sur une estrade, en compagnie d’un dresseur.
Le numéro fait partie du programme des Fêtes Renaissance du Roi de l’Oiseau, organisées tous les ans au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Mais cette année, quelques militantes de la cause animale brandissent des pancartes hostiles à cette démonstration : "Je suis Valentin, je suis utilisé, exploité à des fins commerciales. Ma place est dans un sanctuaire."
Les représentants des associations AVES France et Animaliste 43 prônent l’interdiction de l’utilisation des mammifères sauvages dans de tels spectacles. Les militants de la cause animale ont lancé une pétition : "Nous dénonçons l’exploitation des ours dans les spectacles et demandons l’interdiction de ces pratiques héritées du Moyen-Age. En 2018, pour les seuls spectacles recensés par notre association, l’ours Valentin a parcouru plus de 17.000 kilomètres !"
L’ours Valentin est né en 2009 dans un parc privé du Texas. Dix ans plus tard, il pèse 250 kilos, mesure deux mètres dix et parcourt la France avec son propriétaire et dresseur. Frédéric Chesneau explique qu'il a acheté l’ours noir pour le sauver, car il était destiné à devenir gibier de chasse aux Etats-Unis.
Face aux attaques, Frédéric Chesneau décrit la vie de Valentin : "J’ai un refuge de 150 animaux sauvages à Orléans. Le travail de Valentin permet de les faire vivre, de les nourrir. Un ours mange chaque jour 10% de son poids. Ce qui représente 2000 euros par mois, et par ours, pour la viande, le poisson, des fruits et légumes. Il faut laisser Valentin travailler. L’ours noir est en pleine santé. Il ne porte pas de muselière pendant la représentation. Je suis face à lui sans protection, à mains nues. S’il était malheureux il m’aurait déjà attaqué… C’est une polémique ridicule."
A l'issue de cette manifestation symbolique, chaque camp est resté campé sur ses positions.