Gilets jaunes : au Puy-en-Velay, 3 jeunes de 15 à 21 ans mis en examen après l’incendie de la préfecture

Trois personnes suspectées d'avoir participé à l'incendie de la préfecture de Haute-Loire, en marge d'une manifestation de gilets jaunes le 1er décembre, ont été mises en examen jeudi 13 décembre, a-t-on appris auprès du parquet du Puy-en-Velay.
 

Ils sont suspectés d’avoir participé à l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay, lors des manifestations des gilets jaunes, le 1er décembre dernier. Les trois jeunes sont âgés de de 15 à 21 ans, détaille le parquet qui a ouvert une information judiciaire.
Elle "vise les faits les plus graves qui avaient été commis le 1er décembre au Puy-en-Velay, à savoir l'incendie qui a visé la préfecture et des bâtiments attenants, ainsi que des jets d'acide sur des policiers", a déclaré jeudi soir à l'AFP Nicolas Rigot-Muller, le procureur de la République.
Le juge des libertés et de la détention a décidé de placer le mineur de 15 ans dans un établissement de placement éducatif, alors que le parquet avait requis un placement en centre éducatif fermé.

Des jeunes connus pour des faits de petite délinquance


Le parquet a par ailleurs requis une incarcération du mineur de 16 ans et du majeur, âgé de 21 ans.  
Les investigations de la police judiciaire et des policiers du Puy-en-Velay "ont permis d'écarter la circonstance aggravante d'agissements commis en bande organisée, envisagée à la suite de déclarations de mis en cause avançant le rôle d'individus extérieurs au département, puis des revendications de l'incendie par des personnes extérieures au département avançant des motivations politiques".
Les trois mis en examen font partie d'un ensemble de six personnes placées en garde à vue depuis le début de la semaine dans le cadre d'une enquête judiciaire spécifique confiée au SRPJ de Clermont-Ferrand et à la brigade de sûreté urbaine du Puy-en-Velay.
Selon une source policière, ces jeunes connus pour des faits de petite délinquance s'étaient mêlés aux gilets jaunes pendant les échauffourées.
"Les trois autres personnes placées en garde à vue ont été remises en liberté jeudi matin, sans que des poursuites ne soient dans l'immédiat engagées contre elles", a encore précisé le procureur.
Il a indiqué que "plusieurs autres procédures (ndlr : sept dossiers) ont été diligentées de façon autonome, pour poursuivre en justice des comportements individuels, soit en comparution immédiate, soit en convocation par officier de police judiciaire".
Au total 29 personnes ont été placées en garde-à-vue en Haute-Loire après les échauffourées du 1er et du 8 décembre, a précisé jeudi une source policière.
Le 4 décembre, le président Emmanuel Macron a effectué un déplacement surprise au Puy-en-Velay pour y rencontrer le personnel de la préfecture. Des images du journal Le Progrès avaient alors montré le président hué par une poignée de gilets jaunes à sa sortie.
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