Le Puy-en-Velay : la préfecture de Haute-Loire maintient son refus de régulariser un jeune Malien

La préfecture de Haute-Loire a signifié à Madama Diawara, un jeune Malien arrivé en France en décembre 2018, son refus de le régulariser. Un enseignant qui l’héberge en est ce jeudi 11 février à son 13e jour de grève de la faim pour le soutenir.

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La préfecture de Haute-Loire a maintenu son refus de régulariser un jeune Malien dans un courrier adressé au couple d'enseignants qui l'héberge et dont l'homme a entamé jeudi 11 février son 13e jour de grève de la faim. "Je vous informe qu'il n'existe pas de carte de séjour provisoire ou temporaire qui puisse être délivrée dans l'attente de la délivrance d'un titre définitif", indique le directeur de la citoyenneté de la préfecture dans ce courriel consulté par l'AFP.

 Nous sommes abasourdis, mais nous restons plus que jamais motivés 

Il rappelle par ailleurs qu'un "refus de délivrance de titre de séjour a été notifié" à Madama Diawara le 25 janvier. "Nous sommes abasourdis, mais nous restons plus que jamais motivés", a réagi Éric Durupt, enseignant dans un lycée du Puy-en-Velay qui héberge le jeune Malien depuis deux ans et a cessé de s'alimenter depuis le 30 janvier pour obtenir sa régularisation. "La tension d'Éric baisse, il commence à avoir des vertiges mais son moral reste bon", a témoigné sa compagne, Véronique de Marconnay, également enseignante.
 

Une mobilisation d'une centaine de personnes                  

Mardi 9 février, le couple avait été reçu en préfecture à l'issue d'une mobilisation qui avait réuni une centaine de personnes au Puy-en-Velay : "On nous avait promis que son dossier serait réexaminé, nous avions eu l'impression que la porte était entrouverte", a expliqué l'enseignante. Une nouvelle mobilisation est prévue ce jeudi 11 février devant la préfecture, avec le soutien de Sud-Éducation et le Réseau éducation sans frontières (RESF). Une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 30 000 signatures.

Une arrivée en 2018          

En décembre 2018, Madama Diawara, 16 ans, arrivé du Mali quelques mois plus tôt après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, avait été accueilli en Haute-Loire par les deux enseignants. Le jeune homme a été scolarisé, puis inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d'ouvrier agricole. Il avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs en juin 2020 qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.

Des doutes sur un acte de naissance        

Mais la préfecture refuse de délivrer l'autorisation de travail et le titre de séjour nécessaires au jeune homme, majeur depuis janvier 2020, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance. Madama Diawara "ne remplit pas les conditions de délivrance d'un titre de séjour" et "à défaut de production de documents d'identité authentiques et en cas de refus du bénéfice de l'aide au retour volontaire, une obligation de quitter le territoire français (OQTF)" lui sera notifiée, avait indiqué la préfecture dans un communiqué le 29 janvier.

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