Gardien numéro 2 du FC Annecy, Thomas Callens est un des principaux acteurs de la qualification du club haut-savoyard en demi-finale de la Coupe de France. En réussite sur les tirs au but, il pourrait de nouveau faire pencher la balance, ce jeudi 6 avril, face à Toulouse.
Héros du parcours d'Annecy en Coupe de France, le gardien Thomas Callens, expert en tirs au but, espère briller de nouveau contre Toulouse, ce jeudi en demi-finale de la plus vieille compétition nationale, au Parc des Sports (20h45). En perspective : une finale au Stade de France pour le petit club de Ligue 2.
Le 1er mars face à Marseille, le portier avait arrêté un penalty d'Alexis Sanchez en fin de match puis la troisième tentative, celle de Nuno Tavares durant la séance de tirs au but pour arracher la qualification. Une première apparition dans le dernier carré pour la formation de Haute-Savoie, dix ans après celle d'Evian-Thonon-Gaillard, autre club de la "Yaute", qui s'était ensuite incliné en finale devant Bordeaux (3-2).
Portier numéro 2 du club haut-savoyard derrière Florian Escales, Callens (24 ans) a profité de l'alternance installée par l'entraîneur Laurent Guyot en Coupe pour vivre cette soirée inoubliable au Vélodrome et se mettre en valeur. Une fois n'est pas coutume.
Six tirs au but arrêtés
Le FCA est déjà sorti vainqueur à trois reprises des tirs au but : en 16e de finale contre Belfort (1-1, 4-3 t.a.b.), en 8e face au Paris FC (L2) (1-1, 6-5 t.a.b.) puis en quarts devant l'OM (2-2, 7-6 t.a.b.). Au total, sur le parcours du FC Annecy, le gardien, né à Brest et formé au FC Lorient, a arrêté six tirs au but sur vingt tentatives.
Il n'a, en réalité, pas de secret : "Il y a un travail d'analyse vidéo avant, comme tout le monde fait, et après c'est l'instinct. J'ai aussi quelques petites 'billes'", a-t-il confié au quotidien le Dauphiné Libéré au sujet d'un exercice dans lequel il brillait déjà en catégorie de jeunes.
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Avant d'être sous le feu des projecteurs, Thomas Callens, gardien de but depuis l'âge de 6 ans, a longtemps dû attendre pour disputer son premier match professionnel, le 29 octobre dernier. Pas vraiment professionnel d'ailleurs, à l'occasion du 7e tour de la Coupe, contre les Diables noirs de Combani, une équipe de Mayotte évoluant en Régionale 1, battue 8 à 1.
En réalité, il a débuté en Ligue 2 à l'occasion d'un match gagné 2-1 contre Sochaux avant d'en disputer un second, une semaine plus tard, contre Caen (0-0), son ancien club, où il a évolué de 2015 à 2021, en réserve. En comptant ceux disputés la saison dernière avec celle du FC Lorient, il enregistre une soixantaine de matches de N2 et N3.
Malchance et bonne fortune
Mais s'il aurait dû connaître les joies d'un premier match en professionnel bien avant, Thomas Callens a joué de malchance. "Avec Caen, j'étais censé jouer à Valenciennes pour remplacer Rémy Riou, blessé, un vendredi. Mais le jeudi, la Ligue a annoncé l'arrêt du championnat en raison de la crise du Covid après que le confinement a été instauré", a-t-il expliqué au moment de son arrivée au FCA, en juin 2022, en prêt dans un premier temps, avant qu'il ne s'engage définitivement pour trois ans, jusqu'en 2025.
"La saison dernière, je n'étais pas loin non plus alors qu'il y avait une hécatombe de cas de Covid au FC Lorient. Je devais jouer mais le match a finalement été reporté", a encore confié le portier prêt, jeudi, à relever le gant pour réaliser de nouveaux exploits et permettre à Annecy de rejoindre la finale.
Après avoir joué de malchance en début de carrière, la Coupe lui a déjà au moins permis de faire tourner la roue de la fortune dans le bon sens, en espérant qu'elle tourne encore un peu plus ce jeudi soir.
Avec AFP