Le député de la Haute-Savoie, Antoine Armand, a été nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, ce samedi 21 septembre, par le Premier ministre Michel Barnier. Le benjamin de ce nouveau gouvernement a accordé à France 3 Alpes un entretien avant sa prise de fonction.
Le Haut-Savoyard Antoine Armand a été nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, ce samedi 21 septembre, dans le gouvernement de Michel Barnier. À 33 ans, le haut fonctionnaire, formé à l'ENS et l'ENA, est le plus jeune ministre de la Ve République à prendre les commandes de Bercy.
Le député de la 2e circonscription de la Haute-Savoie, élu lors des législatives de 2022, remplace ainsi Bruno Le Maire. La passation de pouvoirs a eu lieu ce dimanche 22 septembre. À cette occasion, Antoine Armand nous a accordé un entretien exclusif.
France 3 Alpes : quels ont été vos premiers sentiments après avoir été nommé ministre de l'Économie ?
Antoine Armand : C'est une immense responsabilité, parce que c'est s'occuper de l'économie des Français, de l'économie du quotidien, des salaires, du pouvoir d'achat et des usines que l'on rouvre en France. Mais c'est aussi être ministre des Finances, à l'international. C'est aller au G7 ou au G20 des Finances pour représenter ses intérêts auprès de toutes les puissances mondiales.
Sur un plan plus personnel, quelles sont vos impressions après avoir accédé à ce poste et à ces responsabilités à 33 ans ?
Il y a des émotions sur lesquelles il est très difficile de mettre des mots. Revenir plusieurs années après avoir été fonctionnaire ici, revenir parmi mes collègues et devenir le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie... C'est une émotion qui ne se raconte pas. Ça se vit.
C’est avec beaucoup d’émotion que je prends mes fonctions aujourd’hui.
— Antoine Armand (@antoine_armand) September 22, 2024
Ce ministère c’est le vôtre. C’est le quotidien de tous les Français. Je ferai de notre souveraineté, de la transition écologique et du pouvoir d’achat mes priorités.
Merci pour tout @BrunoLeMaire. pic.twitter.com/RdRp9lyRvE
Mais je sens la responsabilité qui repose sur mes épaules. Si vous appréhendez cette responsabilité autrement qu'avec humilité, vous n'avez aucune chance de réussir. La réussite est dans le travail et l'humilité. Mais il est aussi important de se rappeler d'où on vient et où sont nos racines. Si vous voulez être un grand arbre, vous avez intérêt à le savoir.
Comment votre expérience de député et de terrain peut vous servir ici ?
Rien ne remplace la voix des gens, la voix de quelqu'un qui vous raconte qu'il a des difficultés dans sa petite entreprise, la voix du commerçant, la voix de l'agriculteur, la voix d'un chef d'entreprise fier d'avoir rouvert une chaîne de production... Ce sont ces voix-là que j'emmène dans mon bureau. Ce sont les voix des Français qui doivent nous guider.
Comment appréhendez-vous les missions difficiles qui vous attendent ?
Je l'appréhende, comme toutes les missions auxquelles j'ai été confronté dans ma vie, avec l'idée qu'avec beaucoup de travail, beaucoup de détermination et du courage, on peut arriver à tout.
Les Français redoutent une hausse d'impôts. Comment abordez-vous cette question très sensible ?
Je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale. Il y a des Français qui appartiennent très largement aux classes moyennes, qui travaillent et qui ont du mal à boucler les fins de mois entre les factures d'électricité, de chauffage, les loyers, les courses alimentaires... Le pouvoir de vivre est un trésor qu'ont conquis les Français par leur travail. À nous de le protéger.