Député Renaissance de la Haute-Savoie depuis 2022, Antoine Armand a été nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie ce samedi 21 septembre. Voici le parcours de cet ancien haut fonctionnaire, âgé de 33 ans, devenu ministre dans le gouvernement de Michel Barnier.
Ancien haut fonctionnaire élu député de la Haute-Savoie en 2022, Antoine Armand a rejoint le gouvernement de Michel Barnier ce samedi 21 septembre au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.
Deux mois après sa réélection dans la deuxième circonscription de la Haute-Savoie, Antoine Armand, 33 ans, rejoint ainsi les rangs de l'exécutif. Voici ce qu'il faut savoir sur son parcours et son bilan à l'Assemblée nationale.
Immense honneur d'être nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.
— Antoine Armand (@antoine_armand) September 21, 2024
Merci au Président de la République et au Premier ministre pour leur confiance.
De la Haute-Savoie à la haute fonction publique
Haut-Savoyard d'origine, Antoine Armand a été élève de l'Ecole normale supérieure (ENS) puis de l'Ecole nationale d'administration (ENA) dont il est sorti en 2019, rejoignant l'inspection générale des finances. "J’y ai travaillé sur les questions industrielles, sur la gestion de la crise Covid-19 mais aussi sur les sujets de transition énergétique comme la sortie des véhicules thermiques", explique-t-il sur son site internet.
En parallèle de cette activité, il a enseigné à l'université de la Sorbonne pour préparer les étudiants aux métiers de la fonction publique. Antoine Armand a également fondé l'association Voies d'avenir en mémoire de son arrière-grand-père, le résistant Louis Armand qui fut également académicien et président de la SNCF.
Soutien d'Emmanuel Macron
Engagé auprès d'Emmanuel Macron dès 2017, Antoine Armand a été candidat pour la Haute-Savoie aux élections régionales de 2021, devenant alors référent départemental de La République en marche (LREM).
"J'ai participé à la conception du projet d’Emmanuel Macron pour sa réélection en 2022, en particulier sur les dossiers économiques et écologiques", précise celui qui a été élu député du camp présidentiel la même année.
À l'Assemblée nationale, il est d'abord nommé rapporteur d'une commission d'enquête "visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France", dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne. Son rapport, qui fait le récit de 30 ans de politique énergétique et liste autant de recommandations, a donné lieu à son livre Le mur énergétique français (éditions Stock, février 2024).
"Il faut réduire les dépenses"
"On a besoin d'économiser de l'énergie et d'en produire. Si on n'économise pas assez d'énergie, si on n'en produit pas assez d'ici 2030, la question du blackout va se poser à nouveau", estimait-il dans l'émission Dimanche en politique sur France 3 Alpes en avril dernier, prônant "la sobriété sans faire de la décroissance".
Interrogé à la même occasion sur la situation économique du pays, Antoine Armand s'est dit hostile à la hausse de la fiscalité. "Si augmenter les impôts permettait de régler les problèmes, on serait la première puissance mondiale. Il faut réduire les dépenses, il faut avoir le courage de le faire", répondait-il en évoquant les "dépenses sociales" et "de santé".
Réélu en juin dernier
À la suite de la dissolution en juin dernier, Antoine Armand s'est représenté sous l'étiquette Ensemble dans sa circonscription, où il a été réélu avec 69 % des suffrages face au candidat du Rassemblement national.
Il a été élu, le 20 juillet, président de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale, compétente notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie, de la consommation, de l'urbanisme et du logement.
Un salaire décent, c'est ce à quoi aspirent nos compatriotes. Ce sera une priorité de la commission des affaires économiques.
— Antoine Armand (@antoine_armand) September 18, 2024
Nous débutons aujourd’hui avec l’audition du PDG de @Michelin. ↓ pic.twitter.com/GPAfkUV3PM
L'élu de 33 ans se dit préoccupé par "deux urgences", "l’une climatique (...) et l’autre démocratique" face "aux extrêmes". Nommé à Bercy ce samedi 21 septembre, il transmet son mandat de député à sa suppléante, Danièle Carteron, gérante d’une société d'assistance à maîtrise d'ouvrage et formatrice à la chambre de commerce et d’industrie.