C’est la fin d’une aventure vinicole et lacustre insolite. 5 000 bouteilles ont été remontées à la surface du Léman, après avoir été stockées pendant quatre ans dans les profondeurs du lac.
Après des heures d’attente et une légère frayeur, c’est la fin du suspens pour Pascal Perceval. Le vigneron savoyard retrouve enfin ses 5 000 bouteilles, immergées pendant quatre ans au fond du Léman.
Quatre ans de bonification dans une eau à 8 degrés
"J’espère qu’elles sont intactes" confie Pascal Perceval à France 3 Alpes. Sous ses yeux, d’énormes casiers sont remontés à la surface après être restés plusieurs années à 36 mètres de profondeur, dans une eau à 8 degrés celsius.
Les casiers sont recouverts de coquillages tout comme les bouteilles de Chignin-Bergeron, intactes, que le vigneron savoyard peut enfin toucher... et surtout, goûter. "Grâce à l’acidité, le vin est bien mieux conservé" raconte le professionnel avant de préciser : "en quatre ans, il aurait dû normalement prendre entre douze et seize ans de vieillissement".
Pour l’œnologue Flavy Péra, ce vin a un profil "totalement différent" des autres.
Il n’aura pas le goût de lumière puisqu’il en a été isolé.
Flavy Péra, œnologue.
C’est donc la fin d’une aventure lacustre et vinicole inédite pour Pascal Perceval. Le vin est désormais à la vente : le prix d’une bouteille de Chignin-Bergeron immergée pendant quatre ans dans le Léman est de 30 euros.