Ce mardi 31 mai, cinq hommes originaires de la région lyonnaise comparaissaient devant le tribunal correctionnel d’Annecy pour des vols de centaines de bouteilles de vins, dont des grands crus d'exception - Château d'Yquem, Romanée Conti ou encore Petrus - dérobés au chef étoilé Jean Sulpice en 2018. Quatre d’entre eux ont écopé de peines allant de 7 mois à 3 ans de prison ferme.
Ce mardi, cinq hommes âgés de 30 à 45 ans étaient jugés devant le tribunal correctionnel d’Annecy pour avoir dérobé des grands crus. L’un était poursuivi pour recel, les quatre autres pour vol avec ruse. Et tous étaient également jugés pour participation à une association de malfaiteurs.
Ils étaient soupçonnés d’avoir pris part au vol de 320 bouteilles de vins dans le restaurant du chef étoilé Jean Sulpice à Talloires en 2018. Les voleurs avaient notamment dérobé des grands crus classés d'exception comme Château d'Yquem, Domaine de la Romanée Conti ou encore Petrus, pour un butin estimé à 400 000 euros.
/regions/2022/05/31/62962a711bc12_29872720-10160156667105463-4674338972895065114-o.jpg)
Les prévenus comparaissaient également pour le cambriolage de quatre autres restaurants : à Manigod, à Argonay et à Amancy en Haute-Savoie, ainsi qu’à Saint-Didier-de-la-Tour en Isère. "Mes clients ont déploré un préjudice de 56 000 euros pour le restaurant et 53 000 euros pour le vol de leurs effets personnels, détaille Me Rebecca Langlois, avocate d'André Taormina et son épouse, les propriétaires du restaurant isérois "L'ambroisie". On a des grands crus, une Porsche, une montre Rolex, de la maroquinerie de luxe qui ont été volés. Et suite à ce vol, mes clients ont dû fermer le restaurant pendant plusieurs mois car il y a eu de nombreux dégâts dus aux faits, il fallait faire des travaux".
Ces vols ont tous été commis la nuit, à plusieurs. Les malfaiteurs se déplaçaient dans un véhicule, équipés de pied de biche, gants et lampe torche. L’un stockait les bouteilles chez lui, un autre était chargé de les revendre.
"C’était de l’amateurisme total"
Originaires de la région lyonnaise, les cinq hommes ont d’abord été perçus comme des professionnels du vol de grands crus. Mais seulement quelques semaines après les faits, les enquêteurs ont réussi à les identifier et à amasser de nombreux éléments de preuve. "Dans ce dossier, vous avez des personnes poursuivies avec des téléphones qui ont bornés, des preuves réunies assez facilement par les gendarmes. Vous n’êtes pas en présence de grands professionnels du vol mais plutôt de semi-amateurs" précise Me Hervé Banbanaste, l’avocat de deux prévenus.
Un amateurisme que confirme le seul cambrioleur qui a reconnu les faits, confondu par les images de vidéosurveillance. "C’était de l’amateurisme total, a-t-il déclaré pendant l’audience. On ne ciblait pas particulièrement les grands crus, on était plus proches des pieds nickelés".
A l’issue de l’audience, le tribunal a décidé de condamner deux prévenus à trois ans de prison ferme. Celui qui a reconnu les faits a écopé d’un an, tandis que le quatrième qui était poursuivi pour recel a été condamné à sept mois ferme. Le cinquième homme a été relaxé.
