Après plus de cinq semaines de grève, les cheminots du Léman Express, côté français, suspendent leur mouvement. Ils revendiquaient une prime de vie chère de 300 euros brute par mois. La direction est restée sourde à leurs revendications.
"La direction est restée inflexible à nos demandes malgré notre mouvement d’ampleur", déclare Philippe Gauthier, responsable Sud Rail en Haute-Savoie. "C’est très dur à vivre une sortie de conflit comme ça, mais on reste optimiste."
Après cinq semaines de grève, les cheminots du Léman Express, côté français, ont décidé ce lundi 21 novembre de suspendre leur mouvement.
Ce qu’ils revendiquaient, une prime brute de vie chère égale à 300 euros par mois pour faire face notamment au coût élevé de la vie en Haute-Savoie, département frontalier avec la Suisse. Mais ils n’ont pas obtenu gain de cause de la part de la direction.
Question financière
Si les syndicats ont décidé de la suspension du mouvement, c’est d’une part à cause de la surdité de la direction, mais aussi pour des raisons financières : "Forcément, c’est coûteux. Cinq semaines, ce n’est pas rien et ça va commencer à se voir sur nos prochaines fiches de paie. Il faut renflouer les poches, d’autant que l’hiver arrive et qu’il faut penser aux dépenses énergétiques. On n’a pas le choix", conclut le syndicaliste.
Poursuivre en 2023
Cette revendication, les syndicats la portait déjà en 2019 lors de l’inauguration du Léman Express, ce RER transfrontalier avec la Suisse lancé avec de grandes ambitions : "Il y a un taux de régularité de 97 %. C’est presque une des meilleures régularités nationales. Il y avait un objectif de 50 000 personnes par jour, on est à 67 000 et nous, on le mesure. En tant que conducteur de train, je vois qu’il y a beaucoup plus de monde, je sais qu’on est utile. On contribue à l’essor économique du département et nous n’en avons pas le retour", déplore Philippe Gauthier.
C’est aussi la raison pour laquelle ils ne veulent rien lâcher, et promettent une reprise du mouvement dès 2023.