Le tribunal de commerce d'Annecy a désigné Samfi-Invest et Industry comme repreneurs d'Alpine Aluminium début décembre. Ce lundi, l'un d'eux s'est exprimé pour faire le point sur l'état "catastrophique" du site, notamment d'un point de vue environnemental.
Le nouveau propriétaire d'Alpine Aluminium tire la sonnette d'alarme dès son arrivée. La présence de métaux lourds et d'amiante dans les locaux de l'entreprise haut-savoyarde inquiète grandement l'un de ses repreneurs, Frank Supplisson, associé gérant au sein de la société Industry.
Le Français, porteur d'une offre conjointe avec Samfi-Invest, a été désigné repreneur de la Société coopérative et participative (Scop) Alpine Aluminium le 3 décembre par le tribunal de commerce d'Annecy. Et ce lundi 16 décembre, Frank Supplisson a pointé du doigt une série de problèmes environnementaux "catastrophiques" auxquels il va devoir faire face.
La dalle serait poreuse et laisserait les huiles s'infiltrer dans la nappe phréatique. Quant à la station d'épuration, elle serait tout simplement inepte selon lui. "On découvre des choses qui sont quelques fois pires que ce qu'on pensait. Mais on va assumer les risques puisque, par définition, à la barre, on assume tous les risques", a-t-il dit.
Le repreneur se veut donc rassurant, même si ces mots sonnent comme un avertissement au tout début de cette reprise qui devrait coûter plus cher que prévu. Franck Supplisson n'en est pourtant pas à son coup d'essai. Il avait notamment porté l'offre de Samfi-Invest et Industry pour la reprise d'Ascométal quelques années en arrière. L'aciérie au Cheylas (Isère) avait finalement fermé en 2015 malgré les engagements pris.
Rassurer "en toute transparence"
Une promesse non tenue qui a suscité l'inquiétude chez Alpine Aluminium. "Ce candidat ne reprend que 49 salariés dont 20 seront en chômage partiel durant une année", avait pointé le PDG d'Alpine Aluminium, Grégoire Hamel, dans un communiqué, se disant préoccupé par son projet industriel.
Le repreneur a tenté, ce lundi, de rassurer sur son engagement à Annecy en précisant, "en toute transparence", les difficultés qu'il allait rencontrer en tentant de redresser ce site industriel vieux de 250 ans.