En mai 2020, alors qu’elle recevait des amis dans son appartement lyonnais, Romane Duffourd, 21 ans, a été poignardée à mort par son voisin agacé par le bruit. Le procès du meurtrier présumé de l’Annécienne s’ouvre ce mardi devant les Assises du Rhône.
Trois ans après les faits, la douleur de la famille Duffourd est intacte. "C’est compliqué" murmure Malika, la mère de la victime.
Pour un simple conflit de voisinage, sa fille, étudiante à Lyon, a été poignardée sur le palier de son appartement. Elle avait 21 ans. "Jusqu’à ce qu’on arrive à l’hôpital, on n’avait pas compris ce qui se passait, et même si on a intégré que Romane ne sera plus jamais là, on ne comprend toujours pas… Pourquoi ?" s’interroge-t-elle.
Tuée pour "du bruit"
En mai 2020, après avoir passé tout le confinement à Annecy, Romane Duffourd retourne à Lyon, où elle est étudiante en optique. Le 16, elle organise une soirée avec quelques amis.
Vers 23h30, le voisin de l’étage du dessus descend et sonne à la porte pour se plaindre du bruit. Romane lui ouvre. C’est là qu’il lui assène un coup de couteau, et lui tranche l’artère fémorale. L’homme pointe ensuite son arme vers les autres jeunes avant de prendre la fuite.
La jeune femme décède trois jours plus tard des suites de ses blessures. "Rien ne peut expliquer le geste qui a été commis. C’est une personne qui descend pour des problèmes de bruit, qui ne s’est jamais manifestée avant pour demander de baisser le son. Il prend un couteau, il descend, il la tue, il baisse la musique et il remonte", raconte maître Jean-François Jullien, avocat des parties civiles. "Il avait vraiment envie de faire du mal" ajoute la mère de Romane.
Le procès s'ouvre à Lyon
Après le meurtre, l’homme a été interpellé à son domicile par les forces de l’ordre. Durant l’instruction, l’homme aujourd’hui âgé de 42 ans a pourtant contesté avoir eu l’intention de tuer.
Il sera jugé à partir de ce mardi 7 février à la cour d’assises de Lyon. Un procès que la famille de Romane attendait depuis longtemps. "On a un film qu’on s’imagine dans la tête, et le procès ça va nous aider à visualiser la scène et peut-être, nous aider pour la suite. Parce que clairement, c’est compliqué" explique Sacha, la sœur de la victime.
La défense de l’accusé n’a pas souhaité s’exprimer avant le procès. Il encourt une peine de 30 ans d’emprisonnement.