VIDEO. Skis aux pieds, piolet en main, le nouveau défi fou de Paul Bonhomme, spécialiste du ski de pente raide

Guide de haute-montagne, Paul Bonhomme est le premier à avoir descendu à ski la face ouest du Pouzenc, dans les Hautes-Alpes. Le 4 mai, perché à 2898 mètres d’altitude, le Haut-Savoyard s’est élancé et a filmé toute sa descente vertigineuse. Âmes sensibles s’abstenir !

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Si vous avez le vertige, mieux vaut ne pas regarder cette vidéo. L’on y voit Paul Bonhomme, guide de haute-montagne de 45 ans, s’attaquer à une pente vertigineuse encore vierge de tout passage humain.

Le 4 mai dernier, il s’est donné pour défi de descendre la face ouest du mont Pouzenc, un sommet des Hautes-Alpes qui culmine à 2898 mètres d’altitude.

Le parcours, tracé en rouge sur cette photo, donne quelques sueurs froides rien qu’à le regarder. "La ligne fait 600 mètres de hauteur, une désescalade d'une trentaine de mètres et une traversée d'une cinquantaine de mètres sur le bas de la face ont été nécessaire afin de passer la barre rocheuse" explique le Haut-Savoyard, qui vit entre Genève et Annecy. 

Equipé d’une caméra, l’athlète a filmé toute la descente avant de publier la vidéo sur les réseaux sociaux. Les images, très impressionnantes, révèlent toute la complexité de cette descente qui s’est faite à coup de piolets et de ski de randonnée.

Au total, Paul Bonhomme a mis 4 heures pour rejoindre le sommet du mont, et seulement une heure pour en redescendre.

 

Ouvrir 10 nouvelles pentes raides dans les Alpes

Ce défi s’inscrit dans un projet bien plus ambitieux. Paul Bonhomme s’est donné pour objectif d’ouvrir dix nouvelles pentes raides dans les Alpes, c’est à dire encore jamais descendues par l’Homme.

Le projet est déjà bien avancé car la descente du Mont Pouzenc représente la 8ème pente. "L’idée, ce n’est pas de faire un exploit car d’autres gens ont ouvert beaucoup plus de 10 pentes, précise Paul Bonhomme. Mon envie, c’est plutôt d’aller un peu partout et de me creuser la tête pour changer de massif et trouver des pentes skiables. Je veux montrer que même avec les confinements, on peut trouver de l’exploration pas loin de chez soi. L’aventure est à notre porte !".

 

Quand on regarde les images, on peut penser que je suis fou mais il y a beaucoup de travail

Toutefois cette aventure n’est pas à la portée de tous. Très expérimenté, Paul Bonhomme explique qu’il a dû reporter cette descente à trois reprises avant de trouver des conditions suffisamment stables.

Malgré le dénivelé vertigineux et difficilement pratiquable, l’athlète assure qu’il n’a jamais eu peur : "Quand on descend ce type de pente, on est très concentré sur ce qu’on fait. Il n’y a plus que les dix mètres carrés autour de nous qui comptent. Contrairement à ce que montrent les images, je n’ai pas l’impression de prendre de risques parce que j’ai beaucoup d’expérience". "L'adrénaline ne m’intéresse pas du tout, ajoute-t-il. Moi je suis dans le contrôle et la maîtrise permanente. J’essaye de faire les bons virages au bon moment et si je ne le sens pas, je préfère déchausser et ne pas prendre de risques".

Alors que beaucoup voient dans ce défi un risque particulièrement élevé de se rompre le coup, Paul, lui, y voit plutôt une métaphore de la vie. "Ma quête c’est d’essayer de trouver mon chemin dans un univers complexe" philosophe-t-il.

 

La traversée des Anges

Comme le veut la tradition, Paul Bonhomme a tenu à nommer ce parcours de la face ouest. Ayant été le premier à le descendre, il a décidé de l’intituler "La traversée des Anges", en hommage aux victimes des avalanches survenues ce lundi 3 mai. "C’est  un modeste hommage à celles et ceux qui nous ont quitté trop vite et à qui j'ai pensé souvent dans cette pente" explique l’explorateur sur sa page Facebook.

Pour les deux dernières pentes de son défi, le guide de haute-montagne ne se met pas la pression. "J'ai plusieurs idées, mais je m’adapterai en fonction de la montagne et des conditions" glisse-t-il, sans donner plus de détails.

De la Suisse à l’Italie, Paul Bonhomme cherche encore à défier la montagne, pour laisser sa trace là où personne n’a encore osé poser ses skis.    

 

 

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