C'est à Gaillard, près d'Annemasse, que le jeune homme de 21 ans a été arrêté. "Radicalisé", il s'"apprêtait à partir pour la Syrie", malgré une interdiction de sortie du territoire, a annoncé, ce vendredi 9 octobre, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Cet homme était "connu pour des faits de droit commun faisait l'objet d'une surveillance attentive des services" de renseignement, selon le communiqué du ministère. Sa radicalisation avait été signalée en septembre 2014, à la gendarmerie du Doubs (Franche-Comté).
Selon une source proche du dossier, le djihadiste en puissance, élève de BTS, avait "approuvé en classe" les attentats de janvier à Paris. En outre, il fréquentait des sites radicaux et était en contact via internet avec des djihadistes.
"A la suite de plusieurs mois de surveillance, une interdiction de sortie du territoire avait été prise en mai dernier par le ministre de l'Intérieur à son encontre", explique la place Beauvau. Le jeune homme avait tenté de violer cette interdiction à plusieurs reprises et l'avait contestée devant le tribunal administratif qui avait rejeté son recours en juillet.
Comparution immédiate
Interpellé à Gaillard, il est passé en comparution immédiate jeudi devant le tribunal correctionnel de Thonon qui l'a condamné à huit mois d'emprisonnement dont six avec sursis. Il a été immédiatement écroué. Le tribunal a aussi prononcé, en plus de la mesure administrative, une interdiction judiciaire de sortie du territoire de trois ans.L'interdiction administrative de sortie du territoire de Français soupçonnés notamment de vouloir aller faire le djihad à l'étranger a été instaurée par la loi antiterroriste de novembre 2014.