Suite à de nombreux épisodes de pollution dans la vallée de l'Arve, 40 communes ont décidé d'interpeller l'Etat et demandent les fonds nécessaires à la mise en place d'une "zone à faibles émissions".
Des épisodes de pollution à répétition, des épais nuages de particules fines, une dernière vigilance rouge longue de cinq jours... La qualité atmosphérique dans la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie, pose particulièrement problème depuis le début de l'hiver.
Des consignes sont régulièrement envoyées aux usagers lors des vigilances. Mais rien n'y fait : aux confins des Alpes, au pied des plus grandes montagnes de France, la qualité de l'air est régulièrement dégradée.
Pour faire face à cette situation, 40 communes ont décidé d'interpeller l'Etat et lui demandent les fonds nécessaires à la mise en place d'une "zone à faibles émissions" (ZFE).
La mise en œuvre d'une ZFE a un objectif : diminuer l'impact des flux routiers dans la Vallée de l'Arve
Communiqué des présidents des communautés de communes du Mont-Blanc.
Cette lettre, signée par les présidents des cinq communautés de communes de la vallée de l'Arve, est adressée à Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, ainsi qu'à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
"La mise en œuvre d'une ZFE a un objectif : diminuer l'impact des flux routiers dans la Vallée de l'Arve. Elle a un coût, très élevé : report modal, conversion du parc automobile, énergies alternatives, infrastructures de liaisons, soutien à l’offre ferroviaire...", indique un communiqué des communautés de communes publié jeudi 20 janvier.
"Les élus demandent, au nom de leur population et de sa santé, une participation à l’effort considérable qu'ils entendent engager", continue le document.
Une réponse attendue "avec impatience"
Il y est notamment réclamé le concours du "Fonds pour le développement d'une politique intermodale des transports dans le Massif Alpin" (FDPITMA). Créé en 2002, ce fonds vise à réguler la circulation des transports et favorise le report modal de la route vers le rail.
Une vigilance rouge pollution avait été levée, ce jeudi 20 janvier, après cinq jours d'alerte. La préfecture de Haute-Savoie avait notamment évoqué une "situation exceptionnelle".
Les concentrations de polluants dans l'air étaient très marquées, touchant une large partie du territoire. Plusieurs opérations de contrôle avaient par ailleurs été menées pendant le pic de pollution afin de "faire respecter les limitations de vitesse et la circulation différenciée des poids lourds".
"Inutile de dire que la réponse du ministre est attendue avec impatience dans la Vallée de l’Arve", conclut le communiqué des présidents des communautés de communes, ce 20 janvier.