Coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand : "Ça va être le feu, j'ai très hâte ", les Bleus veulent briller à domicile

La troisième étape de la Coupe du monde de biathlon s'ouvre ce jeudi 19 décembre avec un sprint masculin au Grand-Bornand, en Haute-Savoie. Avec de bons résultats depuis le début de la compétition, les Bleus sont en quête de gloire à domicile.

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Le Grand-Bornand, en Haute-Savoie, accueille à partir de ce jeudi 19 décembre la troisième étape de la Coupe du monde de biathlon. Avec Lou Jeanmonnot, autrice d'un début de saison à la hauteur de ses ambitions de cristal, et des Bleus au mordant retrouvé après deux hivers moroses, le biathlon français aura à cœur de briller à domicile. 

"On attend ces courses avec impatience. En termes d'émotions, il n'y a rien de plus intense, ça donne beaucoup d'énergie", trépignait Jeanmonnot il y a quelques jours à Hochfilzen, en Autriche, à propos de cette étape au cœur du village haut-savoyard, là même où sont prévues les épreuves olympiques de biathlon des JO-2030 qui tardent à se trouver un patron.

Lou Jeanmonnot, l'atout tricolore

À 26 ans, la Jurassienne est l'atout tricolore principal de ce début d'hiver pré-olympique : elle compte déjà deux victoires individuelles, avec l'individuel court d'ouverture à Kontiolahti (Finlande) et la poursuite à Hochfilzen la semaine passée, à chaque fois avec un sans faute au tir. 

La biathlète pointe au deuxième rang du classement général de la Coupe du monde, à 29 points de l'Allemande Franziska Preuss (296 points contre 325) et devant une autre sérieuse prétendante au gros globe de cristal, la Suédoise Elvira Oeberg.

Les Savoyardes Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet, deux autres têtes d'affiche des Bleues, sont également attendues pour jouer les premiers rôles sur le futur site olympique des JO-2030 dans les Alpes françaises. Dans le top 5 mondial l'hiver dernier, elles sont tout de même moins percutantes depuis le début de la saison.

Cinq courses, cinq podiums 

De retour dans le calendrier du circuit mondial après un an d'absence, l'étape bornandine s'ouvre ce jeudi avec un sprint masculin à 14h20. Une première occasion pour les Bleus, à la peine tout au long des deux saisons précédentes, de confirmer qu'ils ont renoué pour de bon avec leurs bonnes habitudes. 

En cinq courses individuelles, ils ont déjà collectionné deux victoires, plus trois podiums, le tout avec quatre biathlètes différents : Emilien Jacquelin, Eric Perrot, Quentin Fillon Maillet et Fabien Claude. Cinq podiums individuels, c'est précisément ce qu'ils avaient mis tout l'hiver précédent à totaliser avec notamment trois podiums pour Emilien Jacquelin et deux pour Eric Perrot.

En relais masculin, le bilan est encore plus flatteur, avec deux victoires en autant de courses devant les ogres norvégiens. Avec jusqu'à 75 000 spectateurs attendus en tribunes et en bord de piste tout au long des quatre jours de compétition, "ça va être le feu, ça va être le show, j'ai très hâte", anticipe Eric Perrot.

Je le vois comme un défi face à moi-même. Je pense que j'ai gagné en maturité, grandi, développé mon biathlon. Je pense être beaucoup plus prêt à me libérer.

Eric Perrot, biathlète français

"Quand on est dans la bosse et qu'on ne s'entend plus respirer, c'est oppressant. Il y a deux, trois ans, j'ai senti un poids sur les épaules sur la piste. J'ai vécu ces moments un peu difficiles où je n'ai pas réussi à m'exprimer", se souvient la valeur montante des Bleus du biathlon, âgé seulement de 23 ans.

"Avec l'effervescence du public, le challenge est d'autant plus important"

Alors "(jeudi) et ce week-end, je le vois comme un défi face à moi-même, envisage Eric Perrot. Je pense que j'ai gagné en maturité, grandi, développé mon biathlon. Je pense être beaucoup plus prêt à me libérer." 

Avant l'étape qui referme le premier tiers de la Coupe du monde, le troisième mondial Emilien Jacquelin explique : "J'essaie vraiment depuis le début de la saison de donner mon maximum chaque jour. Avec l'effervescence du public, le challenge est d'autant plus important : rester concentré sur ce qu'on a à faire, c'est le plus dur. Même à l'entraînement, il y a des moments où j'arrive sur le pas de tir et je me dis que je mets plus d'énergie à accepter le bruit de la foule au lieu de faire simplement mon travail." 

Ce jeudi, il faudra également composer avec la pluie annoncée, avant l'arrivée de conditions hivernales qui enneigeront peut-être pour de bon le paysage pas encore complètement recouvert de son manteau blanc.

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