L’état de catastrophe naturelle a été officiellement reconnu pour l’éboulement de Bossey qui s'est produit le 22 juin dernier. Elle permet aux sinistrés de réclamer une indemnisation à leur assurance mais selon leur avocat, elle risque au contraire de compliquer les choses...
C'était le 22 juin dernier, un très violent éboulement de terrain a dévalé et dévasté le petit lotissement de Bossey, obligeant 52 familles, plus d'une centaine de personnes à quitter précipitamment leur logement dans lequel elles n'ont pas pu revenir depuis trois mois.
Trois mois, à vivre dans des solutions provisoires précaires, parfois à l'hôtel à leurs propres frais ou forcées de louer un deuxième logement de fortune provisoite.
Depuis, les travaux de consolidation et de stabilisation se poursuivent, d'après l'expert judiciaire et les familles pourraient regagner leurs habitations d'ici fin novembre. Les travaux de consolidation de la colline seront bientôt terminés, leur dit-on, et dans un courrier adressé aux familles ce jeudi 7 octobre, on leur promet "que la date de retour dans leur logement serait imminente" sans toutefois donner plus de précisions.
Pendant ce temps, l'état de catastophe naturelle a été officiellement déclaré par l'Etat le 30 septembre, mais il "arrive bien trop tard" selon Maître Christian Saint-André, l'avocat des sinistrés, et va sans doute "complexifier" la situation : " je crains que certaines assurances qui envisagent de payer la note finale s'engouffrent dans cette brèche et fassent du coup traîner le dossier mais nous aurons très vite des informations,et nous en tirerons les conséquences, soit dans un sens amiable, soit dans un sens procédurier".
Si certains sinistrés sont encore sceptiques; l'avocat lui préfère rester optimiste quant à la négociation à l'amiable engagée depuis plusieurs semaines
"on est en train d'essayer de mettre en place un fonds de garantie avec toutes les assurances qui sont présentes dans ce dossier, qui accepteraient encore sous réserve de quelques négociations, de débloquer une somme d'argent pour abonder un fonds de garantie, et de débloquer des sommes rapidement aux familles des sinistrés"
En attendant les familles sont livrés à elles mêmes sans aucune indemnisation, certaines n'ont pas l'intention de regagner leurs logements inquiètes et stressées à l'idée de devoir regagner un site dont elles doutent désormais qu'il soit sans danger.