Haute-Savoie : accusé d'agressions sexuelles sur une vingtaine d'élèves, un directeur d'école relaxé

Le directeur de l'école de Cornier (Haute-Savoie), jugé pour des faits d'agression et exhibition sexuelles, a été relaxé ce jeudi 19 septembre. Les faits qui lui étaient reprochés concernaient 19 d'élèves de cette école où il était également enseignant.

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La vingtaine de familles plaignantes se sont effondrées à l'énoncé du délibéré au tribunal de Bonneville (Haute-Savoie). Le directeur de l'école de Cornier qu'elles accusaient d'agressions sexuelles sur leurs enfants a été relaxé ce jeudi 19 septembre.

"Les seuls éléments à charge sont les témoignages des enfants, qui doivent toujours être encadrés par des procédures très réglementées. L'examen de ces procédures a démontré des dysfonctionnements dans les interrogatoires", a indiqué une source judiciaire à l'AFP. Au total, dix-neuf enfants de petite section de cette école maternelle ont été entendus, pour des faits qui se seraient déroulés entre septembre 2015 et novembre 2016.

"Les enfants présentaient les signes physiques d'une agression sexuelle, lance Me Valérie Chambet, avocate de trois familles plaignantes. Cette décision était redoutée parce que c'est toujours un risque mais surtout, c'est donner aux prédateurs sexuels un champ d'attaque énorme. Ca veut dire que sur des enfants de 3 ans, il n'y a pas de crédibilité."

 

"On a la nausée"


L'enseignant avait été arrêté et mis en examen en novembre 2016 après la "plainte d'un parent d'élève de petite section de maternelle", qui avait auparavant alerté le maire de la commune expliquait alors le procureur de la République de Bonneville, Patrice Guigon. Après sa comparution fin juin devant le tribunal, le directeur qui était également enseignant a obtenu une relaxe alors qu'il était poursuivi pour "agression sexuelle sur mineur de 15 ans".

"On a la nausée, on est écoeurés, on ne se sent pas protégés, témoigne une plaignante, maman d'une victime présumée. Nos enfants ne sont pas en sécurité dans ce pays." De son côté, le procureur de la République de Bonneville Patrice Guigon "attends de prendre connaissance de l'intégralité du jugement avant de décider de faire appel". Le parquet a dix jours pour faire appel de la décision.

 
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