Noémie Collet, éleveuse de chèvre à Saint-Jean-d’Aulps, en Haute-Savoie, est Miss France Agricole 2020. Son écharpe lui sera remise officiellement ce dimanche 23 février 2020 au Salon de l’agriculture de Paris.
Elle a l’habitude de dire que c’est le métier qui l’a choisie. Noémie Collet élève 110 chèvres laitières sur son exploitation labellisée bio. Cette maman de deux enfants qui vit et travaille à Saint-Jean-d’Aulps en Haute-Savoie a été élue lors d'un concours Facebook Miss France Agricole 2020. Son écharpe lui sera remise officiellement ce dimanche au Salon de l’agriculture de Paris.
De père… en fille
Noémie Collet a grandi dans une famille de chevriers. Elle est tombée dans le métier quand elle était petite. "C’est le métier qui m’a choisie" aime-t-elle répéter.
Sur son exploitation de 15 hectares, elle élève une centaine de chèvres laitières et fabrique des crottins et yaourts.
Un travail exigeant
Noémie est mère de deux enfants en bas âge. Pas toujours facile pour elle de concilier la vie de famille avec son travail d’exploitante agricole.
Si l’hiver, le travail se fait essentiellement en bergerie, dès que les chèvres ont accès au pâturage, le rythme s’accélère. Les journées commencent à 5 heures et ne se terminent pas avant 21 heures avec deux traites par jour.
Une petite structure pour tout maîtriser
Ce qui me plaît dans mon métier c’est que je maitrise tout, explique Noémie. C’est elle qui décide ce qu’elle veut faire de son lait et qui détermine un prix. En vendant dans les circuits courts comme on le fait, on arrive à imposer des prix plus proche de la réalité de ce qu’il faut pour subsister
Le titre de Miss pour porter un message
Si Noémie a voulu participer au concours Miss France Agricole, c’est pour parler de son expérience, des difficultés qu’elle a rencontré en tant que femme et mère dans le métier.
C’est cette expérience qui a sans doute fait la différence selon Noémie et qui lui a permis d’être élue face à des concurrentes parfois très jeunes. Car les "Miss France Agricole" ne sont pas jugées en priorité sur leur beauté. Ce sont leurs valeurs et leurs regards sur la profession qui comptent avant tout.
Et Noémie est une éleveuse militante. Elle partage sur les réseaux sociaux son quotidien d'éleveuse avec, parfois, des vidéos émouvantes comme cette naissance d'un chevreau publiée sur son compte Facebook : Le Clos aux Chèvres
Mais aussi des coups de colère ou de révolte par rapport aux difficultés du métier : le taux de suicide chez les agriculteurs, les conditions de vie précaires, la place de la femme dans le monde agricole, la prédation du loup…