L'ordonnance d'exécution de la loi helvète dite "Swissness" va finalement permettre aux produits alimentaires de la zone franche du Pays de Gex et de la Haute-Savoie de continuer à bénéficier de la désignation "Suisse".
C'était une grosse inquiétude des agriculteurs français de la bande frontalière. Les producteurs de lait haut-savoyards parlaient même d'une catastrophe à venir, tout comme des coopératives suisses. Les Laiteries Réunies de Genève récupérant la moitié de leur approvisionnement en lait côté français, -soit 23 millions de kilos-, elles auraient pu perdre le label "Suisse" et mettre la clef sous la porte.
Mais "l'exception genevoise" a enfin été entendue. Le Conseil Fédéral a adopté l'ordonnance sur l'utilisation des indications de provenances suisses pour les denrées alimentaires et, donc, l'intégration des zones franches du Pays de Gex et de la Haute-Savoie.
Les échanges agricoles entre Genève et sa région trouvent leurs origines au XIIIe siècle. Le périmètre des zones franches existe depuis 200 ans et a été confirmé par un arbitrage international en 1933. Les produits des zones franches sont aujourd'hui largement intégrés dans l'économie genevoise. C'est pourquoi les milieux économiques, les autorités françaises ainsi que les représentants politiques genevois à Berne se sont unis au Conseil d'Etat pour défendre ensemble ce dossier transfrontalier auprès de la Confédération.