"On va être obligé de fermer boutique" : face à la hausse du prix de l'immobilier, les Restos du Cœur peinent à trouver des locaux à Cluses

En Haute-Savoie, certaines associations ne parviennent plus à louer des locaux à prix corrects. Avec l'explosion du prix de l'immobilier, les Restos du Cœur de Cluses se retrouvent sans solution et envisagent de fermer leurs portes.

Les prix de l'immobilier ne cessent de grimper d'année en année en Haute-Savoie. Dans les locaux des Restos du Cœur à Cluses, l'inquiétude grandit à l'approche du 30 avril. A cette date, le bail de l'association ne sera pas renouvelé.

Depuis 15 ans, l'association loue des locaux de 220 mètres carrés pour seulement 1 200 euros par mois. Mais cette offre plus que bon marché va bientôt prendre fin. En Haute-Savoie, le loyer du mètre carré s'élève en moyenne à 16 euros. "Le propriétaire va récupérer ses locaux. Et on est obligé de faire face au prix du marché. C'est tout de même trois fois plus cher que ce que l'on paye aujourd'hui", alerte Catherine Anghelone, responsable des Restos du Cœur à Cluses.

"Il n'y a qu'avec ça que je peux manger !"

Sur Cluses et ses environs, l'association vient en aide à près de 400 familles. Avec l'inflation et la crise énergétique, la fréquentation des Restos du Cœur a augmenté de 25 % cet hiver. La fermeture de cette antenne serait un gros coup dur pour ses bénéficiaires. "Cela me peine énormément car si les Restos ferment, je ne sais pas comment je vais faire. Il n'y a qu'avec ça que je peux manger ! Ca serait dommage", confie Marc, bénéficiaire, venu récupérer des denrées alimentaires.

Au-delà de l'aide alimentaire, les Restos du Cœur proposent à ses bénéficiaires de l'accompagnement scolaire à travers des cours de français mais aussi de l'aide à la réinsertion ou à l'accès aux soins.

Dans d'autres locaux, l'association a aménagé un espace spécialement pour les enfants et parents. Mais, ici aussi, le bail arrive à expiration en novembre prochain. "On lance un appel à tout le monde, toutes les entreprises et à la municipalité pour trouver un local à la location. Mais c'est une vraie galère. C'est un appel de détresse" Sabine Duez, responsable des Bébés du Cœur.

L'association recherche un espace de 500 à 600 mètres carrés à prix raisonnable pour réunir toutes ses actions et continuer à aider les plus démunis.