Alors que la Commission européenne convoque ce mardi les pays qui ne respectent pas les normes de qualité de l’air, les associations de la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie, ont établi leurs propositions pour réduire la pollution atmosphérique dans cette zone fragile.
Au bout de cinq ans, le premier Plan de protection de l'atmosphère de la vallée de l'Arve (Haute-Savoie) présentait un bilan en demi-teinte. Les 21 associations rassemblées au sein du collectif Air 74 ont présenté lundi en préfecture leur feuille de route pour la seconde mouture de ce programme destiné à lutter contre la pollution de l'air dans cette zone régulièrement touchée par de fortes concentrations de particules fines.
Copil #PPA vallée de l'Arve: validation des orientations de la feuille de route pr une meilleure qualité de l'air transmise à @Min_Ecologie pic.twitter.com/ihSCsGaNtK
— Préfet de la Haute-Savoie (@Prefet74) 29 janvier 2018
Les spécificités topographiques et météorologiques de ce territoire le rendent particulièrement fragile face aux pics de pollution : une inversion des températures, un anticyclone et les particules stagnent au fond de la vallée. La réduction des émissions est donc une priorité selon les associations.
"A nous d'expérimenter"
"Ça peut passer par des choses comme des normes plus strictes pour l'industrie, détaille Anne Lassman-Trappier, présidente de l'association Inspire74, peut-être une réduction de vitesse sur l'autoroute toute l'année, des mesures financières, des aides plus fortes pour régénérer le réseau ferroviaire de manière prioritaire dans des zones comme les nôtres..."
La stratégie développée par Air 74 pour ce second programme est de faire de la lutte contre la pollution une opportunité de développement. "A nous de faire des pas supplémentaires, appuie-t-elle, d'expérimenter certaines choses et peut-être d'en appliquer certaines ailleurs. On verra ce qui marche bien et ce qui ne marche pas bien."
Le plan déterminé en concertation avec les autres acteurs sera présenté au ministère de la Transition écologique. Ce mardi, la Commission européenne convoque à Bruxelles neuf pays pour un "sommet" ministériel sur l'environnement à Bruxelles. La France est visée par des procédures d'infraction pour non-respect des normes sur la qualité de l'air.