Vadim Druelle, jeune alpiniste originaire de Morzine, a gravi le huitième plus haut sommet du monde sans assistance ni oxygène : le Manaslu, qui culmine à 8 163 mètres d'altitude. L'ascension a duré près de 13 heures.
Un alpiniste de 19 ans à l'assaut du Manaslu. Vadim Druelle vient de gravir ce sommet de 8 163 mètres dans l'Himalaya, au Népal, sans assistance ni oxygène. Le jeune alpiniste originaire de Morzine (Haute-Savoie) s'est lancé le défi de grimper le huitième sommet le plus haut du monde d'une seule traite, sans dormir. Il lui a fallu marcher près de 13 heures avant d'y parvenir.
"Arrivé au niveau du sommet, je faisais à peu près 30 pas et je m'arrêtais, se rappelle-t-il. J'essayais de me donner des objectifs mais finalement, je n'ai pas eu besoin de beaucoup compter. C'était surtout sur la fin. Je n'ai pas eu de mal de tête, quelques hallucinations mais pas énormément non plus. Après le sommet, j'étais tout content."
"Symbiose avec la montagne"
Vadim Druelle est devenu le plus jeune alpiniste à dépasser les 8 000 mètres d'altitude sans sherpa, sans s'aider des cordes fixes et sans oxygène. Membre de l'équipe de France de ski alpinisme, il ne recule devant aucun défi. Car telle est sa vision de l'alpinisme. "J'aime le côté pur de la montagne. L'oxygène, c'est un petit peu comme un dopage. Les cordes fixes, je trouve que c'est comme un accrobranche. C'est pas vraiment glorieux. Je n'ai aucun mérite à gravir 8 000 mètres si la montée est toute équipée, n'importe qui peut le faire", estime le Haut-Savoyard.
La passion des cimes lui vient de ses parents, tous deux accompagnateurs en moyenne montagne, qui lui ont transmis leurs valeurs dès le plus jeune âge. "Depuis qu'il est tout petit, on va en montagne, on l'emmène. On n'a jamais pris de 4x4, on lui a toujours appris à faire soi-même. Aller au sommet et le faire naturellement, être en symbiose avec la montagne", explique sa mère, Véronique Fillon.
Depuis, Vadim ne compte plus les ascensions. Parmi les plus marquantes, le pic Teide, haut de 3 700 mètres, à 5 ans et le Grand Paradis, 4 000 mètres d'altitude, à 12 ans. "J'aime bien le côté expédition. C'est un défi. J'avais envie de voir jusqu'où le corps peut aller, ajoute Vadim Druelle. Quand on fait de la montagne, je pense qu'on rêve toujours des hauts sommets."