Trois enfants ont été retrouvés morts, ce mardi 12 novembre, dans un chalet situé sur la commune de Taninges (Haute-Savoie). La mère de famille, qui a laissé une lettre sur les lieux, est restée introuvable. Dans la commune, la population est sous le choc.
Déborah P., est ce mercredi 13 novembre au matin, toujours activement recherchée par les forces de l’ordre. Cette femme âgée de 45 ans est soupçonnée d’avoir tué ce mardi 12 novembre trois enfants, deux garçons de 2 et 11 ans et une fille de 13 ans.
Elle souffrait de troubles dépressifs, et aurait, selon nos confrères du Dauphiné Libéré, laissé une lettre avant de s'enfuir et de prendre la direction des massifs environnants.
Une institutrice de village
Cette mère de famille était institutrice dans une école primaire d'un village proche de Taninges, a indiqué à l'AFP le rectorat de l'académie de Grenoble, qui chapeaute cinq départements de la région, dont la Haute-Savoie.
Deux établissements où elle avait travaillé ont reçu mercredi matin la visite d'un représentant du rectorat et une "cellule d'écoute à destination des personnels et des élèves" mise en place avec l'appui de psychologues et personnel de santé.
"Les ressources sont mises en place pour que le personnel et élèves puissent se sentir accompagnés dans ce drame", a-t-on expliqué au rectorat.
Une famille intégrée dans la vie locale
Cette découverte a également provoqué une forte émotion dans cette commune de montagne de 3 500 habitants dans la vallée du Giffre, à environ 50 km à l'est de Genève, où une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place à la mairie.
"Je connaissais la famille, c’est une famille qui habitait depuis plusieurs générations ici à Taninges", indique le maire Gilles Péguet. "C’est une famille qui était très intégrée dans la vie locale, les trois enfants étaient intégrés dans les associations, Deborah, elle-même, faisait aussi partie d’associations", précise-t-il.
"Ils ont leurs parents, les grands-parents qui étaient juste à côté de chez eux", a-t-il poursuivi en décrivant une famille aujourd'hui "dévastée". "Ils faisaient souvent du vélo, ils mettaient de la gaieté", a ajouté une voisine, se déclarant "sidérée" par ces meurtres "inconcevables".
"J'ai vu les gendarmes, l'hélicoptère, et puis c'est tout. Je n'étais au courant de rien, j'ai vu ça sur Internet tout à l'heure, et puis c'est... C'est horrible", a déclaré Issam, un résident de l'impasse où vivait la famille, mais qui ne la connaissait pas. "Je n’avais jamais entendu parler de cette famille", conclut-il.
Une enquête pour "homicides volontaires" a été ouverte, a indiqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau. "Elle se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission des faits", a-t-il ajouté.
Ce mercredi matin, d’importants moyens sont toujours engagés pour tenter de retrouver cette mère de famille.