Des loups qui seraient croisés avec des chiens domestiques et qu'il conviendrait d'éliminer. Ce mardi 21 novembre 2017, deux associations pro-loups, la Frapna et FERUS, publient le résultat d'une enquête selon laquelle, ces loups "hybrides" seraient en fait très peu nombreux.
"Les loups en France sont bien des vrais loups", "l'hybridation du loup, un vrai-faux problème". Voilà pour les titres des deux communiqués publiés ce mardi 21 novembre 2017 par les deux associations pro-loups FERUS et la Frapna. Une contre-offensive médiatique pour tordre le cou à l'idée selon laquelle la plupart des loups en France seraient des hybrides, c'est à dire un croisement entre un loup et un chien domestique.Les loups "hybrides" dans le collimateur
Après les loups "clandestins" et les loups "en surnombre", les "loups hybrides" serait ainsi dans le collimateur des anti-loups selon l'association FERUS. Pour elle, ce serait le dernier argument "pour faire tuer toujours plus de loups".
Dans son communiqué, FERUS renvoie sur l'étude réalisée par l'ONCFS. L'Office national de la chasse et de la faune sauvage a mené une enquête à partir de 228 échantillons (poils, urine) appartenant à 130 individus. Sur ces 130 individus, 120 seraient des loups, "tous de lignée génétique italienne", 2 seraient des "hybrides de 1ère génération", enfin 8 seraient des hybrides "plus anciens". Au total, 92,5 % des 130 individus analysés seraient ainsi des loups "non hybridés".
L'hybridation, un "vrai-faux" problème
"L'hybridation entre le loup et le chien n'a rien de nouveau, ni d'exceptionnel" écrit de son côté la Frapna pour qui "l'hybridation est un vrai-faux problème".
Pour la Frapna, il existe deux moyens de lutter contre l'hybridation "loup/chien" : "réduire le nombre de chiens divagants" et surtout "réduire les persécutions humaines qui déstructurent les meutes et facilitent les accouplements entre les louves et les chiens".