Affaire Marie-Thérèse Bonfanti : un crâne humain découvert près du lieu indiqué par le suspect

Un crâne humain et un ossement partiel "dont la nature humaine n'est pas confirmée" ont été retrouvés près du lieu indiqué par le suspect du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, jeune femme disparue en 1986 à Pontcharra (Isère), informe le parquet de Grenoble, ce vendredi 28 octobre.

L'affaire de la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, jeune femme de 25 ans disparue en 1986 à Pontcharra, est-elle sur le point de connaître un nouveau tournant majeur ? Ce vendredi 28 octobre, le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, a indiqué qu'un crâne humain a été découvert, ce mercredi, "à environ 65 mètres du lieu de dépose supposé du corps de la victime indiqué par le mis en examen".

Un ossement partiel, "dont la nature humaine n'est pas confirmée", un bouton-pression et un bout de tissu ont également été retrouvés au cours des différentes phases de recherches, qui ont pris fin ce vendredi sur la commune de La Buissière, près de Pontcharra (Isère).

Le procureur précise que "rien ne permet d'établir formellement à ce stade qu'il s'agit des restes de Marie-Thérèse Bonfanti". Les ossements découverts feront l'objet "d'expertises complémentaires"  destinées à confirmer la nature du crâne et son identité ADN.

D'importants moyens déployés

La justice a déployé d'importants moyens pour retrouver la trace de ces ossements. Des militaires de la section de recherches de Grenoble, quatre techniciens en identification criminelle du groupement de gendarmerie de l'Isère et cinq personnels d'une entreprise privée spécialisée dans les recherches en milieu difficile ont participé aux fouilles. Un anthropologue de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale était également présent pour explorer près de 3 500 mètres carrés de terrain sur cinq jours.

Ces récentes recherches font suite à l'interpellation, en mai dernier, d'un homme de 56 ans suspecté du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti. Lors de sa garde à vue, le suspect, Y.C, avait reconnu avoir tué la jeune femme. Il avait également reconnu les faits devant le juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "enlèvement, séquestration et pour meurtre".

Retour sur les faits

Le 22 mai 1986, Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans, mariée et mère de deux enfants, disparaissait à Pontcharra (Isère). Elle avait été aperçue pour la dernière fois par une voisine près de l'immeuble situé au 1140 avenue de la gare. Un ensemble de logements désormais détruit.

Vers 15h30, deux témoins, des employés de la SNCF, avaient rapporté avoir entendu des cris "longs et dégressifs". Le soir, Marie-Thérèse Bonfanti n'était pas venue récupérer son enfant de 6 mois chez sa nourrice et n'était pas rentrée à son domicile. Son mari avait donné l'alerte le soir-même. Très vite, la piste criminelle est privilégiée.

Le mis en examen, âgé de 21 ans à l'époque, était le propriétaire de l'immeuble de six logements où Marie-Thérèse Bonfanti, alors livreuse de journaux, effectuait sa tournée. Il était également le propriétaire de la maison mitoyenne, où il logeait. Déjà connu de la justice, Y.C avait été entendu par les enquêteurs. Faute de preuve, de corps et d'éléments concrets, il avait été relâché.

Lors de ses auditions, l'individu a expliqué avoir une altercation verbale avec Marie-Thérèse Bonfanti. Après cet accrochage, Marie-Thérèse Bonfanti se serait rendue au domicile du suspect pour lui demander de s'excuser. Y.C l'aurait saisie "par le cou à deux mains" et l'aurait étranglée.

Il aurait ensuite, toujours selon ses déclarations, placé le corps dans le coffre de sa voiture, roulé "quelques kilomètres" et caché le corps "en pleine nature". Suite à ces aveux, Y.C avait coopéré avec les forces de l'ordre afin de retrouver les ossements de la jeune femme.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité