Selon le document, révélé par l'Express, Nordhal Lelandais, mis en examen pour le meurtre de Maëlys et l'assassinat d' Arthur Noyer, aurait expliqué aux 3 experts psychiatres avec lesquels il s'est entretenu, qu'il "n'est pas un tueur en série, mais qu'il se sent parfois, la nuit, tiré de son corps"
C'est l'Express qui ce mardi 9 octobre a révélé des extraits de l'expertise psychiatrique menée par trois médecins. Des entretiens qui ont eu lieu à quatre reprises. Un document de 16 pages, dans lequel l’ancien militaire mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys, l’assassinat du caporal Arthur Noyer et une agression sexuelle commise sur sa petite-cousine, évoque "des démons qui le rongent, des crises d'angoisse à répétition, des terreurs nocturnes. ".
Nordahl Lelandais, ne présente pas, selon les experts, d’antécédents psychiatriques. Ils ont relevé une "anxiété sévère pendant la période où il était maître-chien dans l’armée entre 2001 et 2005".
En 2007, il avait consulté un psychologue, des consultations qu'il a vite abandonnées.
Au cours de ces entretiens, il détaille, selon nos confrères de l'Express," les deux nuits au cours desquelles il a basculé dans le crime." En avril 2017, lorsqu'il a pris en stop le Caporal Arthur Noyer, près de Chambéry en Savoie, puis en en août de la même année, quand il a enlevé Maëlys, lors d'un mariage à Pont de Beauvoisin en Isère.
Selon le magazine, "les experts psychiatres disent n'avoir pas détecté de psychose chez lui et ne croient pas à la thèse d'un épisode délirant lors des meurtres, mais ont l'impression qu'il s'agit d'un discours appris et répété"
Selon leurs conclusions, il présente "une personnalité clivée de type pervers": une partie "fonctionnant de façon à peu près adéquate à la réalité" et "une partie fonctionnant en dépit des interdits".
Nordahl Lelandais a notamment expliqué que le 13 avril, quand il s'est battu avec Arthur Noyer, il se sentait "comme un spectateur"; Et il relie les deux événements :Maëlys ?"il lui a mis un coup de poing sans savoir pourquoi (...) parce qu'elle lui voulait du mal et qu'Arthur Noyer était revenu en elle".
Lors de la reconstitution du meurtre de la fillette, Lelandais avait changé de version, avouant qu'il avait en réalité frappé violemment l'enfant, à plusieurs reprises, alors qu'il avait dans ses premières dépositions prétendu "qu'il s'agissait d'un accident"...