Au zoo de Fitilieu, les soigneurs connaissent par cœur les comportements des animaux mais sont aussi très ingénieux.
Dans un zoo, un bon soigneur doit avoir plusieurs qualités : la passion des animaux bien sûr, un bon sens de l'observation sans aucun doute mais il est tout aussi important de faire preuve de beaucoup d'imagination. L'objectif ? Compliquer la vie des pensionnaires.
Les soigneurs redoublent d'astuces : les suricates vont par exemple devoir se creuser la tête pour récupérer des raisins et une carotte insérés dans un morceau de bambou. Pour les grands fauves comme les lions, Romain Lodi, soigneur, a choisi d'emprisonner de la nourriture dans des blocs de glace. Certes la viande est fraîche, mais la finalité est tout autre :
Le but est de les stimuler, de les obliger à se creuser la tête pour trouver la nourriture, explique Romain Lodi.
Le soigneur est bien plus qu'un simple employé qui distribue de la nourriture et nettoie les lieux de vie. Il est l'interlocuteur privilégié des petits et grands animaux. Ils connaît parfaitement les résidents et réciproquement.
"Des steaks sur pattes"
"Dès que l'on rentre sur le parc, ils savent qui est présent, s'il y a de la nourritue ou non. C'est une relation de confiance limitée, puisque l'on reste des steaks sur pattes", souligne Jean-François Lefevre, responsable zoologique. Dans sa relation à l'animal, le soigneur se fait dévorer du regard quotidiennement.Un bon soigneur est donc un soigneur qui sait interpréter le moindre battement de cil. "On connaît leurs comportements, un faciès, et on avise selon les jours", fait remarquer Romain Lodi. La sécurité passe par les trappes et les SAS, un protocole vital.
Avec certains félins, la relation est plus simple et même très sympathique. C'est le cas notamment du Caracal autrement appelé Lynx du désert ou Lynx de Perse. Bien que potentiellement dangereux, il accepte plus facilement la présence de l'homme.