Le pont Saint-Michel, édifice historique de la ville de Bourgoin-Jallieu, est en passe d'être démoli. Les travaux ont débuté ce jeudi après la découverte, en 2019, de défauts de construction qui menaçaient sa structure. Reste à savoir si une nouvelle passerelle sera construite pour le remplacer.
Plus qu'un pont, c'est tout un symbole. Celui de l'union de deux communes, Bourgoin et Jallieu, en 1976. Le pont Saint-Michel, signe de l'unité de la commune de Bourgoin-Jallieu (Isère), s'apprête à disparaître. Les travaux de démolition ont débuté jeudi 21 juillet après la découverte de nombreuses anomalies fragilisant sa structure.
Alors que la mairie souhaitait transférer une partie de ses services sur le pont, elle a découvert, en 2019, des défauts de construction. La structure menaçait de s'effondrer à cause de malfaçons, un manque de ferraillages et de poutres. Le pont était alors fermé en urgence, le temps que la municipalité tranche sur son avenir.
Y aura-t-il une nouvelle passerelle ?
Après la réalisation d'expertises complémentaires, décision a été prise de le détruire. Des premiers travaux de désamiantage et de démolitions intérieurs ont pris fin en juin. C'est maintenant la passerelle, des locaux avoisinants et des escaliers qui vont être détruits à partir de ce jeudi. Ces travaux vont impacter la circulation sur le boulevard Saint-Michel pour les automobilistes et les usagers des transports en commun pendant une partie de l'été.
Le chantier de démolition doit prendre fin le 29 août. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre d'un projet de rénovation global du quartier Saint-Michel. Mais une question centrale reste en suspens. Une nouvelle passerelle va-t-elle être érigée à la place de l'ancien pont ? La municipalité n'a pas encore tranché "en raison du coût très important et des études d’usage nécessaires". Les habitants sont invités à donner leur avis sur une plateforme mise en place par la ville.
Qu'ils y soient attachés ou qu'ils soient soulagés de le voir disparaître, le pont Saint-Michel, reconnaissable à ses vitres en forme de hublots, laisse peu d'habitants indifférents. Cet édifice historique aura disparu à la fin de l'été, moins d'un demi-siècle après être devenu le trait d'union de la commune.