La résidence pour personnes âgées du "Clos des Tilleuls", située à Vézeronce-Curtin, en Isère, a été sauvée de la faillite cet été, grâce à ses copropriétaires qui se sont réunis en SAS (société par actions simplifiée). L'objectif désormais : faire revivre la résidence.
Dans la salle commune de l’ancienne résidence du Clos des Tilleuls, la partie de cartes est plus légère qu’il y a encore quelques semaines. Lucette et Elizabeth ont retrouvé un peu de sérénité : "Je suis merveilleusement bien ici. Les personnes que je côtoie ici, qui m’entourent sont très bien", confie Lucette, un large sourire aux lèvres.
Le 2 juillet dernier, la structure à la tête de l'établissement avait été placée en liquidation judiciaire. La direction avait alors déserté et les locataires, âgés de 80 à 102 ans, avaient été sommés de quitter les lieux. "Quitter la résidence, c’est ce qui nous pendait au nez : d’être mis dehors, ils nous ont dit qu’on n'allait plus avoir d’électricité, de gaz. Imaginez l’impact psychologique que ça peut avoir sur les gens qui sont là", demande Elizabeth, une résidente.
Une mobilisation des copropriétaires
Mais tout l’été, les copropriétaires de la résidence et le maire de Vézeronce-Curtin, se sont mobilisés et ont travaillé pour trouver une solution de reprise et ne pas abandonner les résidents.
Une quarantaine de copropriétaires a donc repris la gestion du clos des Tilleuls sous la forme d’une SAS nommée "Le Jardin de Clodomir". La demande de reprise a été acceptée en août dernier par le tribunal de commerce de Lyon : "Cette société a été mise en place et officialisée le 21 août, les statuts ont été officialisés, les déclarations administratives sont faites. Il reste désormais à finaliser les procédures administratives. Maintenant, on peut assurer la gestion de la résidence, on est habilité à le faire," explique Jean-François Ryo, le directeur général de la SAS "Le Jardin de Clodomir".
Redonner de la vie à la résidence
Désormais, il faut donc gérer la résidence et ses locataires. L’objectif, redonner un peu de vie à cet endroit : "On a mis en place avec un intervenant extérieur et des services qui vont être mis en œuvre progressivement. Il faut du temps pour que tous les résidents retrouvent une vie sociale correcte au niveau de la résidence, ce qui n’était plus le cas depuis le début de l’année 2024", poursuit Jean-François Ryo.
Avant de mettre en place ces activités, les gérants voudraient déjà que les résidents puissent se retrouvent dans la salle commune : "Le midi, j’aimerais que les résidents reviennent manger en salle à manger, car elles ont le portage des repas. Je souhaiterais que ce moment redevienne un moment de partage. Pour ça, on a racheté de la vaisselle", confie Nathalie Bel, la responsable de la partie concernant les prestations de services. Aujourd’hui, sur les 56 appartements disponibles, 32 seulement sont occupés.