Catastrophe de la Bérarde : 18 propriétaires ne pourront pas reconstruire leur maison détruite par la crue torrentielle

Le hameau de la Bérarde, en Isère, avait été dévasté par une crue torrentielle survenue en juin dernier. Six mois plus tard, les autorités estiment qu’une vingtaine de biens ne pourront pas être reconstruits, pour des raisons de sécurité. Leurs propriétaires seront indemnisés par l’État.

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Le hameau est toujours inaccessible. Six mois après avoir été balayée par une crue torrentielle, la Bérarde reste défigurée par des maisons éventrées et des amas de roches.

Sur 52 bâtiments, une vingtaine de biens devront être détruits. À la suite d’une réunion organisée le 16 décembre dernier, la préfecture de l’Isère a annoncé qu’une procédure d’acquisition amiable "des biens détruits ou fortement endommagés" était en cours avec 18 propriétaires, a relevé dans un premier temps l'Essor.

Leurs maisons, trop endommagées, ne pourront être reconstruites. "Les terrains concernés seront inconstructibles", indique la préfecture, compte tenu d’un fort risque d’avalanche, de chutes de pierres et de nouvelles crues.

Indemnisés grâce au fonds Barnier

Le rachat des biens détruits est financé par le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM), dit "fonds Barnier". Créé en 1995, il a pour but de financer les indemnités d’expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur. "Il a pour objectif d’améliorer la sécurité des personnes face aux risques naturels et de réduire les dommages aux biens", ajoutent les services de l’Etat.

En plus de cette indemnisation, un dégrèvement de la taxe foncière a été accordé aux propriétaires sinistrés.

L’avenir du hameau en suspens

La route départementale qui mène à Saint-Christophe-en-Oisans a pu rouvrir fin décembre pour des "déplacements indispensables". Pour cause, un éboulement sur l'axe routier avait causé la mort d'une personne. Des études sont en cours pour définir "les solutions permettant de réduire le risque". Le hameau devrait, lui, rester inaccessible au moins jusqu’en avril 2025.

D'autres études doivent déterminer les risques de nouvelles crues, la faisabilité de travaux de protection du site, et donc les possibilités ou non de réoccupation du village. Les premiers résultats de ces études devraient être connus à l'été 2025.

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