La dernière phase des travaux de démolition des sanatoriums de Saint-Hilaire-du-Touvet est lancée. En 2020, le site doit être rendu à la nature et aux promeneurs. En attendant, les pelleteuses s'activent.
Ces bâtiments désaffectés ne servaient guère plus que comme terrain de jeu pour amateurs de flashball ou comme vitrine de l'expression des grapheurs. Le chantier de démolition des anciens sanatoriums de Saint-Hilaire-du-Touvet, débuté fin 2017, est entré ces derniers mois dans une phase décisive.
Construit en 1920, ce vaste site de 40 hectares avait été reconverti et investi par plusieurs établissement de soin et de rééducation. Il permettait d'accueillir jusqu'à 1200 patients et employait près d'un millier de personnes. L'état des bâtiments et les risques d'avalanche ont cependant contraint les pouvoirs publics à prendre la décision de les détruire en 2008. Mais les travaux n'ont commencé qu'en 2015, le temps de permettre le déménagement des établissements et de réaliser les différentes études préalables. Coût total de l'opération : 6,7 millions d'euros.
Après une opération de désamiantage, la démolition à proprement parler a commencé en août 2018. Des pelles grand bras et une plateforme de concassage s'activent en ce moment sur l'ancien centre médical universitaire (CMUDD), l'un des trois principaux bâtiments du site (cf vidéo ci-dessous). Le Centre mécico-chirugical des Petites Roches (CMC) et le Centre médical Rocheplane (CMR) sont les prochains sur la liste.
D'ici 2020, le site devrait être rendu à son état sauvage d'avant la construction des sanatoriums, pour le plus grand bonheur des promeneurs. Il deviendra alors un espace naturel non constructible classé en zone rouge concernant les risques naturels.
Ci-dessous, le reportage d'Anne Hédiard et Franck Ceroni.