Conséquence de la fin des emplois aidés par le gouvernement, dès lundi 4 septembre 2017, les Restos du Coeur de Grenoble ne pourront plus employer de cuisinier et distribuer de repas chauds à leurs bénéficiaires.
Mauvaise nouvelle pour l'antenne des Restos du coeur de Grenoble.
Dès lundi, l'association ne pourra plus servir de repas chauds à ses bénéficiaires, la conséquence directe de la suppression des contrats aidés annoncée par le gouvernement.
"Nous avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas chauds par jour dans notre centre de Grenoble", a indique Brigitte Cotte.
"Notre salarié en contrat aidé a terminé sa mission et va sur d’autres projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on nous a répondu qu’il n’y avait plus de budget", regrette la présidente des Restos du Coeur de l'Isère.
Tous les mois, sur les 800 à 900 euros que percevait ce cuisinier, l'Etat en subventionnait 600. Mais sans cette aide, les Restos ne peuvent plus se permettre de garder ce salarié.
"Un cas qui ne correspond pas aux orientations fixées par le gouvernement"
Interpellé ce dimanche sur le cas des Restos du Coeur à Grenoble, le Premier Ministre Edouard Philippe a assuré que ce cas ne "correspond pas aux orientations fixées par le gouvernement" et donné instruction au préfet pour que "cela soit réglé le plus vite possible".
En 2016, il y avait 460.000 contrats aidés en France, en 2017, le précédent gouvernement en prévoyait 280.000, a-t-il ajouté, mais "70% ont été attribués dans les 4 premiers mois de 2017, on sait très bien pourquoi", a-t-il lancé, en allusion à la campagne électorale.
"Nous en avons rajouté: au total fin 2017 il y aura 310.000 ou 320.000 emplois aidés", a-t-il dit.
"Ces contrats sont en réalité des contrats précaires subventionnés par l'Etat, donc le contribuable", et constituent "une aubaine" pour des employeurs, a-t-il critiqué, estimant que le développement de la formation sera "beaucoup plus efficace" pour aider au retour à l'emploi.
En effet, dans le secteur marchand, seuls 25% des contrats aidés débouchent ensuite sur un emploi, "donc 75% d'échec", et seulement "57% à 60% dans le secteur non marchand, a fait valoir le chef du gouvernement.
Voir le reportage de Damien Borelly, Maxime Quémener et Jean-Jacques Picca