La trottinette électrique voit son nombre d'utilisateurs grimper en flèche dans la métropole de Grenoble. Depuis l'arrivée d'appareils en libre-service au début de l'été, les ventes aussi décollent.
"Vous avez juste à donner une impulsion sur le départ. Vous accélérez ici, et vous freinez là." Dernières instructions avant le départ, et Elias s'élance sur sa trottinette. Pour l'instant, le jeune homme fait des essais avant d'investir dans le modèle qui lui convient. Le déclic ? La mise en place, le 4 juillet, de trottinettes électriques en libre-service dans la métropole de Grenoble. Après deux mois passés à les louer, il s'est enfin décidé à passer à l'achat."Je l'ai testée et je suis tombé sous le charme. Je me dis qu'au lieu de mettre 10 euros par trajet toutes les 2 heures, j'allais investir dans une trottinette à 300 ou 400 euros et on la rentabilise super vite", estime Elias. Et il n'est pas le seul à avoir été séduit par ce nouveau mode de déplacement. Les mordus de trottinettes envahissent les pistes cyclables depuis le début de l'été.
Sur un mois, 15 000 personnes ont utilisé des trottinettes en libre-service déployées par l'opérateur Tier Mobility, du centre-ville de Grenoble jusqu'à Meylan ou au domaine universitaire de Gières. Pour les emprunter, les utilisateurs doivent télécharger une application smartphone, sélectionner un appareil et le compteur est lancé. Il faut compter 1 euro par déblocage, auxquels s'ajoutent 15 centimes par minute de trajet.
Temps de trajet "divisé par trois"
De la location à l'achat, il n'y a qu'un pas. Dans les boutiques du centre-ville, la clientèle se bouscule. "(Les clients) se sont rendus compte en quelques jours que c'était indispensable, en particulier dans le centre-ville de Grenoble où ils se rendent compte qu'ils ont des temps de trajet divisé par trois", juge Rémi Besançon, co-gérant d'un magasin vendant des trottinettes électriques.
Plus rapide, donc, à condition de respecter certaines règles. Il est interdit de circuler à deux, la vitesse est limitée à 25 km/h et le port du masque obligatoire dans l'hypercentre. En période d'épidémie, la trottinette rassure.
"Ca évite d'attendre le bus, le tram dans les arrêts, d'être regroupé dans les transports quand il y a beaucoup de monde. Là, au moins, on prend la trottinette et on trace sa route", explique Anthony, un client. En deux mois, la trottinette électrique s'est déjà fait une place sur les chaussées grenobloise.